10 juin

(6 références)

 

  Ste Antonine (+313)

icône contemporaine

Pendant la persécution de Maximien, le gouverneur Festus la condamna à l'étuve. Un soldat, Alexandre fêté en même temps qu'elle, la delivra en secret. Ils échangèrent leurs vêtements et Alexandre prit la place d'Antonine. Ils furent finalement tous deux torturés et brûlés vifs.

 

 

  St Landry (+656)

Evêque de Paris et fondateur de l'Hôtel-Dieu. Avant son élection épiscopale, il fut peut-être fonctionnaire à la chancellerie du roi Clovis II, vers 640. Selon la tradition, il vendit ses meubles et même des vases sacrés en surnombre, pour secourir les pauvres lors d'une famine. Les Archives nationales de France conservent sa signature originale au bas de l'acte de confirmation royale d'un privilège qu'il avait accordé aux moines de Cluny. Son tombeau était un lieu de pèlerinage à Saint-Germain l'Auxerrois.

 

 

  Ste Olivia (IXème siècle)

icône contemporaine

La légende dit qu'elle était une petite chrétienne de Palerme en Sicile et qu'à treize ans, elle fut prise par des pirates et emmenée à Tunis. Quand ils apprirent qu'elle était de sang royal, ils l'épargnèrent, la laissant dans un forêt pour que ce soient les bêtes sauvages qui la tuent. Elles la protégèrent et le gouverneur la ramena dans sa prison, la soumit à de dures tortures et, pour s'en débarrasser, il n'eut d'autres solutions que de la faire décapiter. Chose étonnante, la légende ajoute qu'il y eut à Tunis une "mosquée d'Olive".

St Foulques de Reims (+900)

St Foulques fut nommé archevêque de Reims en 882. C'était, à cette époque, un poste politiquement exposé et Foulques fut mêlé à tous les événements qui ensanglantaient le royaume des Francs. Au-delà de ses activités pastorales, il a un rôle administratif et politique important : il protège la ville des invasions en édifiant des fortifications, soutient le roi Charles le Simple contre son cousin Eudes. Après dix-huit ans d'épiscopat, il fut assassiné, en 900, par le comte de Flandre, Baudoin.

 


  Bse Diane d'Andalo (1201-1236)

Née à Bologne dans la famille des Carbonesi, elle vivait une existence mondaine et futile lorsque, sous l'influence du Bx Reginald, son directeur spirituel, elle décida d'entrer en religion, malgré l'opposition de sa famille. Un chroniqueur contemporain disait d'elle : « Attirée par l'Esprit-Saint, elle avait commencé à mépriser les pompes et les vanités du monde, et à rechercher de plus en plus les entretiens spirituels des Frères Prêcheurs. » En 1221, Diane, qui connaissait et réverait déjà profondément St Dominique, lui demanda de l'aider à fonder une maison de moniales sur le modèle de Notre-Dame de Prouille, qu'il avait déjà fondé. Celui-ci réfléchit et pria longuement avant de déclarer à sa communauté : « Mes frères, il nous faut bâtir à tout prix un monastère de Sœurs, lors même que nous devrions interrompre la construction de notre propre couvent. » Malgré de nombreuses difficultés, luttant contre les réticences toujours violentes de sa famille, mais avec l'appui de Jourdain de Saxe, Diane fonda le 13 mai 1223, le couvent des Dominicaines de Sainte-Agnès à Bologne. Elle en fut la supérieure jusqu'à sa mort, le 10 juin 1236. Par sa proximité avec le Christ et son enseignement, elle attira à elle de nombreux chrétiens soucieux d'une vie spirituelle accomplie.

  Antoni Gaudi (1852-1926)

« Mes grands amis sont morts. Je n'ai pas de famille, ni de client, ni de fortune, ni rien. Donc, je peux me livrer entièrement au Temple »

Gaudi, né en 1852, fut rapidement reconnu comme un génie dans son domaine. Diplômé de l'École d'architecture de Barcelone en 1878, il travaille dès ses débuts avec l'architecte Josep Fontseré sur le projet du parc de la Ciutadella. Sa carrière commence vraiment en 1883, avec le début de l'édification de la Casa Vicens. Les familles les plus aisées de Barcelone lui accordant de grandes commissions afin de construire des bâtiments et des maisons, cela fit accroitre sa notoriété et sa richesse à un âge assez jeune. Les oeuvres de Gaudi sont uniques et modernes de par leur structures et par leurs ornements, qui se constituent de façon très complexe, s'inspirant des organismes biologiques que l'on trouve dans la nature. L'architecte, rejetant les conventions, employa des couleurs et incorpora bien souvent les mosaïques dans des structures en béton. En 1883, il est choisi pour entreprendre la construction d'une cathédrale dédiée à la Sainte Famille : la Sagrada Família, financée par des dons privés. A cette « Cathédrale des pauvres » (son nom populaire), il consacrera entièrement les dernières années de sa vie, allant jusqu'à demander l'aumône afin de pouvoir continuer les travaux. La Sagrada Familia deviendra non seulement l'œuvre de sa vie, mais aussi la source principale de sa conversion. Il assistait à la messe chaque jour et vivait dans une prière continuelle, renonçant à sa richesse matérielle. L'apparence personnelle de Gaudí se transforma radicalement avec le temps : jeune homme, il avait l'aspect d'un dandy (costumes coûteux, cheveux et barbe bien taillés, goûts de gourmet, il allait souvent au théâtre et à l'opéra, il visitait même ses chantiers du haut de sa voiture). Il passa dans sa vieillesse à la simplicité la plus stricte, mangeant avec frugalité, portant des vêtements vieux et usés, avec un aspect négligé, à tel point qu'on le prenait parfois pour un mendiant, comme ce fut malheureusement le cas lors de l'accident qui provoqua sa mort. Il fut en effet renversé par un tram alors qu'il allait à sa messe quotidienne, et pris pour un mandiant, il fut envoyé à l'hôpital des indigents. Quand ses amis le retrouvèrent, Gaudi refusa d'être conduit ailleurs. Deux jours plus tard, le 10 juin 1926, âgé de soixante quatorze ans, Antonio Gaudi remit son âme entre les mains du Père. Il fut enterré dans la Sagrada Familia, en présence de foules immenses : une grande partie des Barcelonais sortirent pour rendre hommage à l’architecte le plus génial et universel de la ville.

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