3 novembre

(10 références)

 

Sts Akepsimas, Joseph et Aithala (IVème siècle)

icône contemporaine

évêque de Paka en Perse, martyr avec son prêtre St Joseph et son diacre St Aithala durant la sauvage persécution du roi perse Sapor II. Le saint évêque avait quatre-vingts ans quand il fut arrêté et torturé avec ses deux compagnons. Inutiles tortures que la dislocation des membres et les flagellations jusqu'au sang. Après trois mois de cachots, sans aucun soin, Akepsimas mourut écartelé, Joseph et Aithala furent lapidés.

 


St Gwénaël (VIème siècle)

icône contemporaine

St Gwenaèl fut le successeur de St Guénolé. Le fondateur de Landévennec l'aurait rencontré, tout jeune encore, jouant avec des enfants de son âge, à Ergué-Gabéric, près de Quimper, et lui aurait demandé s'il voulait le suivre. L'enfant acquiesça aussitôt, à grand renfort de citations évangéliques. Placé à la tête de l'abbaye, après la mort du fondateur, il voulut, au dire de son biographe, aller se former aux saines traditions monastiques en Irlande. Mais il y resta trente quatre ans, occupé à prêcher et à réformer les monastères, au bout desquels il revint en Bretagne, mais pas à Landévennec. La Borderie et J. Loth situent son monastère principal à l'embouchure du Blavet. Ce monastère ne survécut pas aux invasions normandes, mais il existe un Locunel en Caudan (Morbihan); plusieurs autres noms de lieux rappellent le souvenir du saint dans le Finistère et le Morbihan. Ses reliques furent transférées à Corbeil, où il est vénéré sous le nom de Guénaut.

St Hubert (+727)

icône contemporaine

On le dit apparenté à Charles Martel. Il est vrai qu'on le trouve à la cour de Pépin d'Héristal, maire du Palais. Il épouse Floribanne, la fille du roi Dagobert, et les chroniqueurs nous disent qu'il était connu par " les folles joies de sa vie mondaine " peu édifiante, jusqu'au jour où la grâce de Dieu et les conseils de St Lambert, évêque de Maestricht l'entraînèrent vers la sainteté. La tradition légendaire raconte cette belle histoire du cerf qu'il vit durant une chasse, un jour de Vendredi-saint, et qui lui apparut avec une croix entre ses bois : " Chasser un jour pareil ? pourquoi ne vas-tu pas prier ? " Dès le XIème siècle, il était le patron des chasseurs. Ce qui est historique, c'est qu'en 688, il abandonne le duché d'Aquitaine à son frère pour se consacrer totalement à Dieu. Après une vie monastique exemplaire, il est élu évêque de Liège-Maestricht et Tongres, puisque St Lambert venait d'être martyrisé. St Hubert fut un grand évêque, proche de ses fidèles qu'il rejoignait là où ils vivaient, dans les clairières, sur les rivières, dans les villages. Attentif à toute misère, il aidait les malheureux et les prisonniers. Il mourut des suites d'une blessure occasionnée par un ouvrier maladroit qui lui écrasa la main gauche.

St Pirmin (+755)

Originaire du sud de la province d’Aragon, en Espagne (selon d’autres auteurs, il serait français, originaire de la Narbonnaise), il devient moine bénédictin. Pour fuir l’invasion des Sarrasins, il quitte l’Espagne et se rend jusqu’en Rhénanie où il fonde plusieurs abbayes (Reichenau, Amorbach, Murbach) qu’il place sous la règle de St Benoît. Il est ensuite nommé évêque missionnaire en Souabe, en Suisse et en Alsace. On invoque St Pirmin pour se débarasser des serpents et de la vermine.

 

 Ste Alpais (+1210)

icône contemporaine

Elle naquit près de Sens. Jeune bergère, elle fut atteinte de la lèpre à vingt ans. Si grande était la répulsion des gens de son village, qu'ils lui jetaient la nourriture, de loin, devant la tanière où elle avait été réléguée. Dans cette solitude, plutôt que de se lamenter de la volonté de Dieu, elle s'offrit. Un véritable miracle la guérit complètement qu'elle attribua à la douceur de la Vierge Marie. Désormais, elle devient la conseillère que l'on consulte et sa vie n'est qu'un long parcours de révélations et de prodiges. Pendant des années, elle ne se nourrit que de l'Eucharistie.
Après sa mort, un prieuré fut construit sur sa tombe. Il n'en reste que l'église à Cudot. Elle fut canonisée par le pape Pie IX en 1874.
Quant à l'église, construction ordonnée par Guillaume de Champagne, elle a été érigée du vivant d'Alpais pour qu'elle puisse suivre la messe de son lit et pour accueillir les pélerins illustres ou anonymes qui venaient la voir.

St Pimen de Zographou (+1610)

icône contemporaine

Né à Sofia en Bulgarie, il devint moine au monastère bulgare de Zographou dans la Sainte Montagne de l'Athos, d'abord dans la vie cénobitique puis érémitique. A cette époque, les chrétiens avaient beaucoup à souffrir du joug des turcs. A l'âge de cinquante cinq ans, il retourna dans son pays pour soutenir les fidèles par sa prédication et la restauration des églises. Il reconstruisit aussi de nombreux monastères qu'il ornait d'admirables fresques qu'il peignait de sa main. C'est pourquoi il est vénéré comme le patron des peintres iconographes bulgares.

 


  St Martin de Porres (1579-1639)

icône : 15x12cm (2008)

Fils d'une ancienne esclave noire péruvienne et d'un noble espagnol castillan qui ne voulut pas le reconnaître, il supportera, toute sa vie, les humiliations et le mépris que lui attiraient sa naissance illégitime et la couleur de sa peau. Dès son adolescence, il partageait son pain avec plus pauvre que lui dans les rues de Lima. A vingt deux ans, il entre comme tertiaire laïc dominicain à Lima, où il accomplira avec beaucoup de délicatesse et de patience sa charge d'infirmier. Sa bonté envers les chiens, les chats et même les dindons est immense, ce qui le rend très populaire auprès des populations indiennes. Un jour qu'il apprend que son couvent est couvert de dettes, il supplie le prieur de le vendre comme esclave puisqu'il est le fils d'une ancienne esclave : " pour être utile au moins à quelque chose dans la communauté. " Ses journées se passent à recevoir, écouter et aider les pauvres. Ses nuits se passent en prière. Bientôt, malgré ses ruses de sioux, tous les frères savent qu'il " ne faut pas s'étonner des extases de frère Martin " à qui le Seigneur donne tant de grâces mystiques.

 Léon Bloy (1846-1917)

Son père était un franc-maçon voltairien et sa mère une catholique dévote. Bloy fut retiré de l’école assez tôt en raison de son indiscipline. Son père, exaspéré, le vouait à une carrière de petit fonctionnaire. Mais le jeune Bloy s'intéressait à la peinture, au dessin et à l'écriture en autodidacte. En 1867, venu à Paris, il fit la rencontre – décisive – de l’écrivain Jules Barbey d’Aurevilly, qui allait devenir son maître et ami. C'est d'ailleurs sous son influence qu'il se convertit au catholicisme en 1869. Après sa conversion, Bloy se plongea dans les œuvres de Joseph de Maistre, Louis de Bonald, Ernest Hello et Blanc de Saint-Bonnet, qui l'orientèrent en religion vers un catholicisme ardent, en politique vers l'option monarchiste, en lettres vers le pamphlet. À trente-huit ans, Bloy écrivit son premier livre, "Le Révélateur du Globe", mais son génie d’écrivain ne se manifesta vraiment qu’avec "Le Désespéré", roman en partie autobiographique, qui passa presque inaperçu lors de sa parution en 1886. Après plusieurs histoires tumultueuses et tragiques avec les femmes, Bloy se maria en 1890 avec Jeanne Molbech, fille du poète danois Christian Molbech. De cette union naquirent trois enfants: Véronique, Madeleine et André, qui mourut en bas âge. Imprécateur et pamphlétaire « par amour », selon sa formule, Léon Bloy est un auteur de l’excès, de la démesure, de l’engagement total. Sa plume, si révoltée soit-elle, n’est pas celle d’un révolutionnaire : elle est d’abord animée par la défense des pauvres, la dignité de l’homme, l’amour de Dieu et la figure du Christ. Au mépris de tout confort social, intellectuel, spirituel, ce chrétien farouchement attaché à l’esprit des Évangiles, s’est toujours situé en dehors de toute institution ou appartenance.

"Il n'y a qu'une tristesse : c'est de ne pas être des saints"

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