2 novembre

(5 références)

 

St Pégase et ses compagnons (IVème siècle)

fresque grecque

Ces Saints Martyrs étaient des dignitaires de la cour du roi de Perse Sapor II (339-379). Lorsque le roi déclencha sa sanglante persécution contre les chrétiens, les Sts Akindynos, Pégase et Anempodiste, trouvèrent refuge dans une maison particulière, où ils exhortaient les chrétiens à demeurer fermes dans la confession du Christ Sauveur, sans tenir compte des risques qu'ils couraient. Ils furent arrêtés et amenés devant le roi pour être interrogés, après qu'on les eût cruellement flagellés. Après de nombreux supplices qui amenèrent à la conversion plusieurs des parsonnes qui y assistaient, ils reçurent finalement la couronne du martyre en compagnie de la mère du roi et de vingt-huit autres de leurs compagnons.

Ste Winifred (VIIe)

icône contemporaine

Repoussant la brutalité d'un certain Caradoc qui la trouva seule à la maison, elle réussit à s'enfuir jusqu'à l'église où ses parents étaient alors en prière. Mais elle fut rattrapée sur le seuil même de l'église où elle fut tuée par son poursuivant. La légende veut qu'une fontaine jaillit à cet endroit. Elle existe encore et la ville en prit le nom : Holy-Well, la fontaine de la sainte. Si les détails de la légende ne sont pas historiques, l'existence de Ste Winifred est certaine.

 

Bse Marguerite de Lorraine (1463-1521)

 

Marguerite de Lorraine, était la fille du comte de Vaudémont et de Yolande d’Anjou, et la petite fille du Duc d’Anjou et de Lorraine. Elle passe les dix premières années de sa vie chez son grand-père, en Avignon. Après le décès de ce dernier, elle retourne en Lorraine et épouse bientôt René, le duc d’Alençon. Il s’agit d’un mariage heureux et trois enfants naissent de cette union. Malheureusement, René décède alors que Marguerite n’a pas encore atteint l’âge de trente ans. Elle se charge seule de l’éducation de ses enfants jusqu’à leur majorité et s’occupe de leur trouver d’excellents mariage (son fils épouse une sœur de François Ier, une de ses filles épouse Charles de Bourbon et la seconde le marquis de Montferrat, un puissant prince italien). Enfin libre de suivre son inclinaison personnelle, elle distribue ses biens et se retire dans son château des environs de Sées (Orne), où elle vit comme une religieuse sous l’autorité des Clarisses du couvent d’Alençon. Mais en 1519, elle décide finalement de prendre le voile et un an plus tard elle prononce ses voeux.

Johann Albrecht Bengel (1687-1752)

En 1752 s’éteint Johann Albrecht Bengel, professeur d’Écritures saintes et théologien luthérien. Il était né à Winnenden, dans le Württemberg (Allemagne). Au cours de ses années d’études à Tübingen, Johann Albrecht avait adhéré au mouvement piétiste. Il en partagea pleinement l’exigence de rendre à la Réforme un véritable enracinement spirituel. Appelé plus tard à la formation des futurs pasteurs de son Église, il s’appliqua avant toute chose à leur donner le goût de la vie intérieure et de l’étude des Écritures. Pour favoriser le recueillement et la méditation de ses élèves, il créa une vraie communauté de recherche et de prière. Pleinement fidèle à l’Église et aux autorités en son sein, Bengel fut l’auteur d’une théologie sous le signe du primat de l’eschatologie, évitant ainsi les dérives individualistes où tomba pour partie le mouvement piétiste et plus encore l’excessive spéculation de la théologie occidentale de cette époque, comme pour rappeler l’adage d’Evagre selon lequel est théologien celui-là seul qui est vraiment capable de prier. Bengel publia, au cours des dernières années de sa vie, une édition critique du Nouveau Testament, augmentée d’un commentaire qui influencera profondément la postérité, y compris John Wesley et les méthodistes anglais. Il fut nommé prélat d’Alpirsbach et mourut peu d’années après, dans la paix qu’il avait cultivée tout au long de sa vie.

St Grégoire de Parumala (1848-1902)

icône contemporaine

Il existe en Inde une communauté chrétienne qui fait remonter son origine à l'apostolat de l'Apôtre Thomas. Cette communauté est attestée dès le IVe siècle. Ces Chrétiens, pratiquement ignorés du reste de la chrétienté, sont regroupés sur la côte sud-ouest de l'Inde appelée Malabar, dans l'État actuel du Kérala. À la suite d'une alliance avec l'Église Syrienne Orthodoxe Ancienne en 1665, ces Chrétiens allaient prendre le nom de Syro-Malabar ou Syro-Malankar. Grégoire de Parumala naquit dans une des plus anciennes familles orthodoxes du pays. Il perdit sa mère à l'âge de deux ans. Son oncle mourut de la variole et huit jours plus tard le jeune garçon fut atteint des mêmes symptômes et tomba dans un semi-coma. La Mère de Dieu lui apparut et l'exhorta à dédier sa vie au Seigneur, ce qu'il lui promit. Le lendemain à son réveil, la fièvre était tombée alors qu'il était condamné. Ce fait fut attesté par un serviteur qui l'a vu parler « à quelqu'un » que lui ne voyait pas. Il fut pris comme secrétaire de son évêque à l'âge de 16 ans puis ordonné prêtre à 18 ans en 1865. Face aux querelles intestines de son Église, le jeune prêtre décide de se retirer et d'entrer en solitude. Il mena onze ans dans un monastère une vie très ascétique, qu'il garda tout au long de sa vie et le transforma en un être lumineux. Le Patriarche syrien vint en Inde en 1876 et consacra le 10 décembre à l'âge de 28 ans le jeune évêque qui prit le nom de Grégoire, Métropolite de Niranam. Il déménagea de Vittekal à Parumala, son nouveau lieu de résidence et il devint recteur du séminaire local. Il vivait au milieu de trente diacres, se levant à 4 heures du matin et se couchant après minuit, partageant sa journée entre la prière, l'enseignement théologique, et les affaires administratives de son diocèse. À Parumala, il vivait de la Providence avec ses séminaristes. Il avait le sens de la mission et il est le premier évêque orthodoxe de cette Église qui est allé vers ses frères non-chrétiens du Kérala. C'était un ange de paix, il calmait les esprits, réconciliait les gens. Il possédait le don de faire des miracles, soignant et guérissant. Lorsqu'il tomba malade à 54 ans, il prédit sa mort annonçant : « C'est ma fin ». Sa maladie empirait, il dit un jour : « Quelle date sommes-nous ? », « le 31 » lui répondit-on. « Il faut que je souffre encore deux jours ». Et il s'éteignit le 2 novembre 1902. Il fut canonisé en 1947, événement exceptionnel car il est le seul saint canonisé de son Église en 2000 ans.

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