18 septembre

(9 références)

 

 Ste Ariane (?)

icône contemporaine

Sans doute une martyre des premiers siècles à Prymnesse en Phrygie. Ariane était une esclave chrétienne qui subit le martyre à cause de sa foi. L'histoire raconte qu'en s'enfuyant de la ville, deux immenses pierres s'ouvrirent toutes seules sur son chemin, et que lorsqu'elle s'y engouffra, celles-ci se refermèrent.

On ignore où et quand elle mourut

 

 St Ferréol de Limoge (VIème siècle)

chef reliquaire

Évêque de Limoges à la fin du VIe siècle, Ferréol eut à calmer les fureurs populaires contre les exactions des rois mérovingiens, et aussi à reconstruire Saint-Martin de Brive incendié en ces temps difficiles. Il assista au concile de Mâcon de 585, où l’on visa à restaurer la pratique dominicale, outre la responsabilité épiscopale dans la protection des faibles et la discipline ecclésiastique. St Ferréol présida les obsèques de St Yrieix en 591.

Lors d’une émeute en ville, alors que le peuple voulait mettre à mort Marc, référendaire du roi Childebert, l’évêque l’arracha au péril qui le menaçait.

 

 Ste Richarde (IXème siècle)

icône contemporaine

Fille du comte d'Alsace, elle avait épousé Charles le Gros, roi des Francs de Rhénanie. En 881, soutenu par le Pape, Charles devint empereur d'Occident, roi de Germanie et roi de France. Bien qu'instruit et dévot, il permit aux Sarrasins de venir piller l'Italie, aux Normands de piller le nord de la France, la région parisienne et la Bourgogne. Il abandonna le pape Jean VIII qui l'appelait au secours et le pape fut, par cette faute, massacré à coups de marteau dans son palais du Latran. Tant et si bien que la Diète de 887 déposa Charles le Gros et son empire fut divisé en sept petits royaumes. Ste Richarde n'était plus à ses côtés. Elle avait été répudiée, accusée injustement d'adultère pour avoir embrasser la croix pectorale de l'évêque de Verceil. Elle se retira en Alsace, à l'abbaye d'Andlau qu'elle avait naguère fondée et mourut quelques années plus tard. Le pape Léon IX, un alsacien, vint vénérer ses restes et la plaça sur les autels.

   St Joseph de Cupertino (1603-1663)

icône contemporaine

De famille très pauvre, distrait, maladroit, considéré comme un peu simple, il chercha longtemps un couvent qui voulût de lui. Les franciscains conventuels de Grotello (Pouilles) finirent par l'accepter à l'essai " pour soigner leur mule " (1625). Les phénomènes qui l'ont rendu célèbre commencèrent le 4 octobre 1630, deux ans et demi après son ordination sacerdotale (mars 1628). Le plus extraordinaire est la lévitation, qui se reproduisit d'innombrables fois jusqu'à sa mort. On eût dit qu'il s'envolait à la rencontre de Dieu. Il quittait le sol comme un oiseau, et restait suspendu à la voûte de l'église, au plafond du réfectoire, ou dehors en plein air, et là, il demeurait en contemplation, tout absorbé en Dieu. Comme à St François, les animaux lui obéissaient, les éléments étaient dociles à sa voix ; à son attouchement, les malades étaient guéris. En un mot, la nature semblait n'avoir plus de lois en présence des désirs de Joseph. Chaque fois qu'on récitait en sa présence les Litanies de la Sainte Vierge, il s'élevait en l'air et allait embrasser l'image de la Mère de Dieu. Il mourut à Osimo, d'une mort digne de sa vie, le 18 septembre 1663, à l'âge de soixante ans et fut canonisé par Clément XIII en 1766. Il est depuis le saint patron des aviateurs !

   Bx David Okelo (1902-1918) et Gildas Irwa (1906-1918)

 

Alors qu’ils s’employaient à enseigner l’Évangile au peuple, ils furent transpercés de coups de lance par des païens du lieu, à Paimol en Ouganda. Les parents de David étaient païens. Ils font partie de la tribu Acholi. La première mission est fondée en 1915 par les religieux Comboniens. Nouvellement baptisés, David et Gildas s'offrent comme catéchistes. Malheureusement la région est troublée par les incursions des pillards, de marchands d’esclaves et de trafiquants d’or. Les pillards musulmans et des guérisseurs-sorciers profitent de cette situation de violence pour tenter de déraciner la nouvelle religion. Le matin de leur martyre, Gildas répond à David qui lui fait entrevoir la possibilité d’une mort cruelle: "Pourquoi serions-nous effrayés? Nous n’avons fait de mal à personne." Ces témoins courageux n’étaient que des enfants lorsque, avec simplicité et foi, ils versèrent leur sang pour la Parole de Dieu.

   Dag Hammarskjöld (1905-1961)

«Celui qui recherche l'aventure la rencontrera, à la mesure de son courage. Celui qui cherche le sacrifice, sera sacrifié, à la mesure de sa pureté.»

«Vous n’en avez pas fait assez, vous n’en avez jamais fait assez, tant qu’il existe encore une chose à laquelle vous pouvez contribuer.»

«Seul est digne de son pouvoir celui qui le justifie jour après jour.»

« Dieu ne meurt pas le jour où nous cessons de croire à une divinité personnelle. C’est nous qui mourons le jour où notre vie cesse d’être illuminé par le rayonnement d’un émerveillement chaque jour renouvelé, source de ce qui est au delà de toute raison. »

En 1961, dans un accident d’avion à Ndola, au Congo, meurt Dag Hammarskjöld, homme d’Etat et témoin de l’Évangile. Benjamin de quatre enfants, Dag était né en 1905 à Jönköping, en Suède. Descendant d’une famille d’artistes, après de brillantes études, il commença par servir son pays d’abord comme administrateur, puis comme politicien. Le 7 avril 1953, il fut élu à la charge de Secrétaire général des Nations Unies, responsabilité qui lui fut renouvelée à la fin de son premier mandat en 1958. Il mourut au cours d’une mission dont le but était de résoudre la crise congolaise. Cette même année, le Prix Nobel de la paix lui fut attribué à titre posthume. A sa mort on découvrit le surprenant cheminement intérieur qui avait silencieusement accompagné ses innombrables voyages à travers le monde. Hammarskjöld, en effet, l’homme de tous, comme le lui imposait sa fonction publique, mais son cœur sans partage était tout occupé au dialogue avec le Seigneur. Il sut remplir l’inévitable solitude de ceux qui assument de grandes responsabilités envers autrui, par la compagnie de l’unique voix capable de donner un sens, jour après jour, à la mission qu’il avait reçue. Son journal, publié à titre posthume, sorte de « livre blanc avec soi-même et avec Dieu », livre au lecteur la foi profonde et le rare élan mystique qu’il vécut dans l’intimité de son cœur, sans la moindre ostentation, dans l’inébranlable conviction que la vie nous conduit à progresser résolument, comme sur un chemin de montagne, de trace en trace ; en faisant halte à chacune d’elle, l’homme ne peut que dire :

« Pour hier : merci ! pour demain : oui ! ».

   Henri Caffarel (1903-1996)

Né à Lyon dans une famille chrétienne, Henri Caffarel a fait ses études au collège des Maristes. Il a vingt ans lorsque se produit la rencontre qui va orienter toute sa vie : "À vingt ans, Jésus-Christ, en un instant, est devenu Quelqu’un pour moi. Oh ! Rien de spectaculaire. En ce lointain jour de mars, j’ai su que j’étais aimé et que j’aimais, et que désormais entre lui et moi ce serait pour la vie. Tout était joué". Ordonné prêtre à Paris en 1930, il se consacre alors à la formation spirituelle des chrétiens laïcs, notamment dans le cadre de l’Action Catholique. Il prêche des retraites et guide beaucoup de jeunes qui le rencontrent. Ce sont ces jeunes qui, une fois mariés, font appel à lui pour obtenir des conseils dans leur vie de couple. Dès 1939, le Père Henri Caffarel réunit en groupe quelques foyers et les invite à chercher ensemble ce qu’est le chemin de sainteté pour les couples. Peu à peu, il développe une véritable spiritualité conjugale fondée sur le sacrement de mariage. En 1947, les groupes de foyers se structurent en un mouvement nommé les "Équipes Notre-Dame", doté d’une charte. La même année, le Père Caffarel crée un mouvement pour les jeunes veuves de guerre, devenu plus tard "Espérance et Vie". Afin de répondre à sa préoccupation constante - inviter les laïcs à une authentique vie spirituelle grâce à l’oraison quotidienne pour les conduire à la rencontre personnelle avec le Christ -, il lance en 1957 une nouvelle revue, Cahier sur l’oraison, puis il ouvre en 1966 une école de prière à Troussures, dans le diocèse de Beauvais, où il anime chaque année des "Semaines de prière" et donne des cours d’oraison. Dans sa vie débordante d’activités, les longues heures de prière et d’adoration silencieuses et quotidiennes sont, pour le Père Caffarel, essentielles : "Dans la chapelle de Troussures, assis sur son petit banc de prière, le corps et la tête bien droits, les yeux le plus souvent clos, les mains largement ouvertes sur les genoux, parfaitement immobile, tout recueilli, tout présent à Dieu présent au plus intime de lui-même. Plus rien ne comptait. On aurait dit qu’il était à la fois tout accueil et toute offrande, se tenant devant son Seigneur et son Dieu."

   Julos Beaucarne (1936-2021)

"C’est la société qui est malade, il nous faut la remettre d’aplomb et d’équerre, par l’amour et la persuasion […] Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. A travers mes dires, vous retrouverez ma bien-aimée, il n’est de vrai que l’amitié et l’amour."

Né à Bruxelles, le chanteur grandit dans la campagne, à Écaussines, son père étant vendeur de machine agricole. Attiré d'abord par le théâtre, il décide de partir de chez lui, abandonnant des études qu’il ne finit pas pour vivre de divers métiers. Il commence à chanter en 1961 alors qu’il est en Provence, se produisant sur les places publiques pour gagner de quoi réparer sa voiture. Débute alors pour lui une carrière de comédien en Belgique suivit d'un premier album en 1967 Julos chante Julos, le premier de presque cinquante. Sa popularité devient vitre grandissante, et dans les années 1970, il chante notamment à l’Olympia. Le musicien restera pourtant un peu à l’écart des projecteurs, se méfiant de la publicité et de la communication, préférant son indépendance et le contact direct avec son public. Sa vie est marquée par un évènement tragique : le 2 février 1975, sa femme Louise Hélène Brunfaut, surnommée « Loulou », est assassinée de neuf coups de couteau par un jeune homme déséquilibré que la famille hébergeait. Julos Beaucarne écrit alors une lettre ouverte bouleversante où il appelle notamment « à reboiser l’âme humaine ». C’est du nom de cette épouse regrettée qu’il baptise sa maison d’édition (éditions Louise-Hélène France) avec laquelle il éditera ses nombreux albums mais également plusieurs livres. Passionné et créatif, le musicien s’était même lancé dans la sculpture, composant ses œuvres en détournant des objets de leur usage, et était également revenu au cinéma. Le musicien avait ainsi tracé sa propre route, créant deux rassemblements politiques sans étiquettes : le Front de Libération de l’Oreille et le Front de Libération des Arbres Fruitiers. Poète, il aimait les mots passionnément, se nommant lui-même « obsédé textuel », écrivant plus de cinq cent chansons. Il reprenait parfois les mots des autres pour ses chansons : Hugo ou encore Verlaine qu'il a mis en musique. Très attaché à la Wallonie et à sa langue, il avait également raconté son pays dans de nombreuses chansons, notamment avec « La P’tite Gayole », faisant de cette chanson traditionnelle un hymne de la région.

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