5 novembre

(7 références)

 

  Sts Zacharie et Elisabeth (1er siècle)

icône contemporaine

Ils sont les parents de Jean-Baptiste, et de la famille de la Vierge Marie. Lui était prêtre et c'est pendant qu'il accomplissait son service que l'ange Gabriel vint lui dire qu'il pourrait enfin avoir l'enfant tant attendu. Zacharie émet des doutes en raison de son âge et il en devint muet jusqu'au jour de la naissance de Jean le Baptiste. Sa joie éclatera dans l'hymne du "Benedictus". Quant à Elisabeth, sa joie quelques semaines auparavant avait été le tressaillement de son propre enfant au jour de la Visitation où jaillit l'action de grâces du "Magnificat". Le Christ est toujours source de joie et de bonheur.

 

Sts Galaction et Epistème (+253)

Deux époux, martyrs à Emèse en Phénicie, durant la persécution de l'empereur Dèce. Epistème était païenne. Convertie par son époux, elle en suivit toute la vocation spirituelle, allant même en pèlerinage au Sinaï où ils se retirèrent dans la solitude. C'est là qu'ils furent arrêtés pour être conduits au martyre. Epistème, qui n'avait que seize ans, fut exposée nue, pour que les païens s'amusent de sa douleur d'être ainsi devant la foule, tandis qu'on lui coupait les mains et les pieds. Galaction, lui, fut frappé si cruellement qu'il en mourut.

  Ste Sylvie (+590)

icône contemporaine

Sylvie était la mère de St Grégoire le Grand. Devenu pape, ce dernier fit peindre le portrait de sa mère Sylvie et de son père Gordianus, dans leur maison familiale transformée par lui en monastère. Le pape Grégoire n'avait pas une très bonne santé et se surmenait à la tâche. Sa mère veillait donc sur lui avec beaucoup d'attention. Cuisinière "bio" avant l'heure, Sylvie se méfiait des légumes vendus au marché de Rome. C'est pourquoi elle faisait porter régulièrement à son fils des produits de son propre jardin situé sur la colline de l'Aventin comme l'atteste encore de nos jours une inscription près de l'église Saint-André de Rome.

St Grégoire rapporte lui-même, en outre, qu’elle atteignit le sommet de la prière et de l'ascèse et qu’elle fut un exemple excellent pour les autres.

  Ste Bertille (+705)

vitrail contemporain

Née à Soissons, Bertille parvint à convaincre ses parents de lui permettre d'entrer au couvent de Jouarre, près de Meaux, encouragée par St Ouen. Là elle fut entraînée à la sainteté à l'école de St Colomban et plus tard fit profession monastique entre les mains de Ste Thelchildes. Bertille était convaincue qu'elle ne mériterait jamais d'être l'épouse de Jésus-Christ, à moins d'oser Le suivre sur le chemin de l'humiliation et du renonçement à soi-même. Par sa parfaite soumission à toutes ses autres soeurs, elle semblait la servante de toutes. Sa conduite était en tout un modèle d'humilité, d'obéissance, de régularité et de dévotion. Elle eut la charge de l'infirmerie, fut responsable de l'école conventuelle, et prieure. Quand Ste Bathilde, l'épouse anglaise de Clovis II, restaura le couvent de Chelles, elle demanda à l'abbesse de lui envoyer de ses soeurs les plus expérimentées et vertueuses. Ste Bertille fut nommée première abbesse et elle le gouverna près d'un demi-siècle. Nombre vinrent se placer sous sa direction, en particulier la reine Bathilde, quand Clotaire atteignit sa majorité. Le Vénérable Bède rapporte que nombre de jeunes filles Anglo-Saxones, dont Ste Hereswitha, épouse du roi Anna des Est Angles, soeur de Ste Hilda et mère des Stes Sexburge, Withburge, et Ethelburge, vinrent aussi se placer à Chelles sous sa gouvernance. Ainsi, deux saintes reines vinrent se placer sous l'autorité de Bertille pour faire assaut mutuel de soumission, de charité et d'humilité.

  Bx Bernard Lichtenberg (1875-1943)

Lorsque Hitler arrive au pouvoir, il règne au moyen d'une 'terreur systématique' et beaucoup cèdent soit par opportunisme, soit par peur. De nombreux catholiques demeurent fidèles à leur conscience et résistent, notamment à propos des Juifs contre lesquels les nazis ont décidé 'la solution finale'. Ils s'engagent, seuls ou en groupe, souvent de façon cachée et parfois au prix de leur vie. Bernhard Lichtenberg est l'un d'entre eux. Il est Prévôt de la cathédrale de Berlin. En novembre 1938, il assiste aux terribles anticipations des 'pogroms'. Le soir même il monte en chaire à la cathédrale Sainte-Edwige et proclame: "Dehors, la synagogue est en train de brûler, celle-là aussi est une maison de Dieu". A partir de ce jour-là, chaque soir à l'occasion des Vêpres, il prie en public "pour les chrétiens non-aryens persécutés, pour les juifs". Plus tard il étendra sa prière aux "détenus des camps de concentration, etc." Il est arrêté en octobre 1941. Lors de son interrogatoire, il déclare: "Mon seul Führer est le Christ" et il dit les raisons de son opposition: suppression de l'heure de religion dans les écoles, laïcisation du mariage, euthanasie (cf " suppression des bouches inutiles "), persécution des juifs, etc. Il est emprisonné, torturé. Deux ans plus tard, le 5 novembre 1943, il meurt au cours de son transfert à Dachau.

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