7 mars

(5 références)

 

 Stes Perpetue et Félicité (+203)

icône contemporaine

Perpétue est une jeune patricienne, Félicité une jeune esclave. Elles étaient catéchumènes et furent arrêtées avec d'autres pendant la persécution de Septime Sévère. Pendant plusieurs mois, ils connurent la prison dans des conditions très dures. Félicité était enceinte et Perpétue, allaitait son enfant. Le père de la jeune femme tenta en vain de la faire sacrifier aux dieux au nom de l'amour maternel. Quant à Félicité, elle mit au monde une petite fille dans sa prison. Trois jours après la naissance, Perpétue et Félicité, et leurs compagnons, furent livrées aux bêtes du cirque, enveloppées dans un filet, et livrées à une vache furieuse. Elles attirèrent la pitié des spectateurs devant ces jeunes mères torturées. On les acheva en les égorgeant.

 St Laurent de Salamine (+1707)

icône contemporaine

Il naquit en Attique où il travailla comme maçon et cultivateur, louant son travail en différents lieux pour faire vivre sa famille et ses deux enfants. Poussé par l'Esprit de Dieu, après bien des hésitations, il se rendit dans l'île de Salamine pour y construire un monastère là où il avait découvert une icône de la Mère de Dieu. Il y consacra toutes ses ressources tandis que sa femme se faisait moniale. Il avait le don de guérison et en fit bénéficier bien des ottomans. C'est ainsi qu'il put achever la construction du monastère et s'endormir en paix.

 

 Bx José Olallo Valdés (1820-1889)

 

Frère de l’ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu, il était surnommé « Père Olallo » même si en réalité il n’était pas prêtre. Il consacra sa vie à assister les lépreux, les esclaves et les pauvres de Puerto Principe (aujourd’hui Camagüey). Le bienheureux Olallo arriva jeune à Camagüey, situé à quelques cinq cent kilomètres à l’est de La Havane, pour assister les victimes de l’épidémie de choléra de 1835 à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu. Mais son œuvre comme religieux devint célèbre surtout pendant la guerre d’indépendance des dix ans (1868-78). Il mourut le 7 mars 1889 dans son humble cellule de l’hôpital à l’age de soixante trois ans. Malade depuis un certain temps, les forces lui manquaient à cause d’un anévrisme de l’aorte abdominale. Malgré cela, il n’a jamais abandonné son travail, alors que la ville était secouée par une épidémie de variole.

Son enterrement au cimetière général fut une véritable manifestation de douleur de la part de toutes les classes sociales de Camagüey.

 p. Michel Jaouen (1920-2016)

Fils de médecin, né en 1920 à Ouessant, troisième de quinze enfants, Michel Jaouen a toujours eu le regard tourné vers le large. Vers l’Angleterre que, avec ses deux frères, il tente de rejoindre par la mer dès 1940, à peine entré au séminaire des jésuites. Vers la Chine, ensuite, où il se destine à partir après son ordination en 1951. Après avoir enseigné en collège, le breton sera finalement aumônier de la prison de Fresnes. Ce contact avec les jeunes « à problème », comme on disait alors, bouleverse sa vie. Préoccupé par leur réinsertion, il crée aussitôt l’Aumônerie pour la jeunesse délinquante (AJD, devenue l’Association du Jeudi Dimanche), dont l’objectif est d’aider les jeunes à leur sortie de prison, puis fait construire le foyer des Épinettes, à Paris, pour les accueillir et héberger. Mais ce marin dans l’âme a surtout l’idée d’embarquer les jeunes en mer : il achète un vieux voilier, le Bel Espoir. À partir de 1968, à la demande des autorités, il y emmènera des toxicomanes. « J’ai beau être né à Ouessant, j’ai toujours été plus intéressé par les gens que par la mer ; le bateau et l’océan ne sont que des outils pour inviter les jeunes paumés que j’amène à prendre leurs responsabilités, à s’autonomiser et ne pas être assistés », confiant passer un tiers de son temps à Paris, un autre tiers en mer, et un troisième en Bretagne, dans l’Aber Wrac’h, là où se trouvent le secrétariat de l’association et le chantier naval du Moulin de l’enfer où travaillent une vingtaine de jeunes drogués en réinsertion, encadrés par cinq animateurs. Et même à Paris, il gardait un œil sur la position de ses navires, le Bel Espoir et Rara Avis, grâce à un écran d’ordinateur installé dans un coin.

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