2 juin

(3 références)

 

Ste Blandine et les Martyrs de Lyon (IIème siècle)

icône contemporaine

"La violence de la persécution a été telle, la fureur des païens contre les saints et les souffrances endurées par les bienheureux martyrs ont été si véhémentes que nous ne saurions les décrire complètement." Ainsi commence la lettre que les Eglises de Lyon et de Vienne adressèrent aux Eglises d'Asie Mineure au lendemain de la persécution déclanchée par l'empereur Marc-Aurèle. Nombre de chrétiens de Lyon et de Vienne sont mis en prison. Pami eux, l'évêque de Lyon saint Pothin, le jeune Vettius qui voulait prendre la défense de ses frères, le diacre de Vienne, Sanctus, le nouveau baptisé Maturus, la petite esclave Blandine et le tout jeune Ponticus. On les livre à la haine de la population, on les torture pour les forcer à renier leur foi. Quelques-uns abjurent; la plupart confessent leur foi au milieu des supplices. Beaucoup succombent dans la prison. Les survivants sont jetés aux fauves. C'est alors que -coup de théatre - ceux qui avaient abjuré sont comme enfantés à nouveau à la foi par la mort de leurs frères. Ils rejetent leur abjuration, confessent à nouveau leur foi et partagent le martyre des premiers. Le martyre de Blandine frappa tous ceux qui le virent. "Après les fouets, les bêtes, le gril, elle fut mise dans un filet et livrée à un taureau. Plusieurs fois projetée en l'air par l'animal, elle n'avait plus le sentiment de ce qui se passait tant elle était prise par son espérance et son entretien avec le Christ... Les corps des martyrs furent exposés aux injures de l'air pendant plusieurs jours. Ensuite on les brûla. Les cendres furent balayées jusqu'au Rhône."

St Nicolas le pélerin (XIème siècle)

Né en Grèce, dans l'Attique, il n'avait comme prière, dès sa jeunesse, que "Seigneur prend pitié," et pour bâton, sans cesse à la main une croix de bois. On le prit pour fou et on le traita comme tel, même dans le monastère où il était entré. Il quitta la Grèce et, emmené par un moine de ce monastère, il parcourut le sud de l'Italie, gardant sa croix en main, au cri de "Kyrie eleison".

 

vén. père Jacques de Jésus (1900-1945)

photo et détail de l'icône des saints éducateurs (2013)

Né en 1900, dans une famille pauvre et laborieuse, le petit Lucien Bunel veut devenir « un grand monsieur le curé ». Les campagnes déchristianisées, les enfants livrés à eux-mêmes donnent à sa passion d’apôtre et d’éducateur de s’éveiller et de s’affermir. Quelques mois avant son ordination diaconale, il est nommé professeur au collège Saint-Joseph du Havre et se donne tout entier à sa nouvelle tâche. Il est ordonné prêtre le 11 juillet 1925. Il répond à de nombreuses demandes et se laisse dévorer par mille et une activités. Mais en secret, au profond de son coeur, il entend l’appel à suivre Jésus au désert. Après bien des luttes intérieures et extérieures, il quitte le diocèse de Rouen et entre dans l’Ordre des Carmes Déchaux à Avon où il devient le fondateur et le directeur du petit collège. Il va y déployer les multiples ressources pédagogiques de son âme d’éducateur. En janvier 1943, il accueille sous une identité d’emprunt, trois enfants juifs. Le 15 janvier 1944, avec le Père Jacques, ils sont arrêtés par la Gestapo. Celui qui porte le nom “de Jésus” est ému comme son Maître, le Christ, par la détresse des compagnons d’infortune qu’il rencontre à la prison de Fontainebleau. Il fait le choix de suivre ses camarades d’infortune, de se faire le compagnon de chacun d’eux dans la nuit de l’horreur et de l’angoisse. Flamme d’espérance dans l’enfer des camps. Dans ces lieux de mort et de déchéances programmées, il parvient à célébrer l’Eucharistie et à donner le pardon de Dieu, manifestant ainsi le triomphe de la Vie, signifiant la victoire sur le mal. Quelques semaines après la libération du camp de Mauthausen par les américains, le 2 juin 1945, il s’éteint, revêtu de l’habit du Carmel. C'est son histoire qui a inspiré Louis Male pour son magnifique film "au revoir les enfants".

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