|    "Je
        comprends bien quon souffre et quon ait de la peine,
        mais pourquoi se tourmenter, puisque Dieu est là ? " | La mort de son père,
        tombé à la tête de ses chasseurs en 1915,
        fut, à quatre ans, le principe de sa « conversion
        ». Cette enfant, d'intelligence vive, de volonté
        ardente, facilement violente et jalouse, difficilement soumise,
        acquit rapidement une douceur et une abnégation peu ordinaires.
        Elle fit sa Première Communion à six ans. Mais
        son jeune âge exigeait une dispense. L'évêque
        lui imposa donc un "examen" qu'elle franchira avec
        une facilité déconcertante. « Je souhaite
        que nous soyons toujours au niveau dinstruction religieuse
        de cet enfant-là » dira lexaminateur. Extérieurement,
        ce fut la plus simple et la plus aimable des enfants : effacée
        et modeste, toute à ses petits devoirs et à ses
        jeux. D'après son institutrice, Melle Basset, elle voulait
        sans cesse s'améliorer : « Rien dextraordinaire
        dans sa vie, si ce nest sa persévérance à
        devenir bonne. Le secret de sa montée spirituelle : prière
        et volonté. » Son humilité, sa douceur, son
        obéissance, son amour du sacrifice, sa permanente charité
        étonnèrent ses contemporains. Sa manière
        de communier remuait les coeurs et plusieurs fois on la vit comme
        transfigurée. Ses pensées révelaient aussi
        sa sainteté. Sa pureté était rayonnante
        et sa bonté sans limites. Elle mourut d'une méningite,
        à laube du 14 janvier 1922 après ce dernier
        échange avec la religieuse qui la veille : « Ma
        sur, puis-je aller avec les anges ? » « Oui,
        ma belle petite fille » « Merci, ma sur, ô
        merci ! » |