17 février

(8 références)

 

Ste Marianne (1er siècle)

icône contemporaine

Inconnue des Latins, honorée des Orientaux, sous le titre "égale aux apôtres", elle est l'une des femmes qui suivaient Jésus pour le servir durant sa vie publique. Après la Pentecôte, elle accompagnera et secondera son frère St Philippe et St Barthélémy dans leur apostolat en Phrygie, où elle meurt de vieillesse.

 

 


St Fintan (+ 603)

icône contemporaine

Disciple de St Colomba puis ermite à Clonenagh, en Irlande. De nombreux disciples se rassemblent autour de lui, et il devient leur abbé. Il s’impose de très sévères austérités, tout en étant doux et respectueux avec les autres. Selon la légende, sa mère aurait été visitée par un ange, qui lui aurait annoncé qu’elle enfanterait un saint. St Fintan avait le don de prophétie et des témoins affirment qu’une lumière l’enveloppait lorsqu’il était en prière.

 


les 7 fondateurs des Servites de Marie (XIIIe siècle)

 

C'était de riches florentins, marchands de laine, qui étaient de grands amis. Ils avaient tous de trente à trente-cinq ans quand ils se retirèrent, silencieux, se construisant des huttes de bois dans la forêt, s'adonnant à la prière et au travail de leurs mains. A tour de rôle, ils prenaient la besace et se faisaient mendiants pour s'assimiler à la classe la plus pauvre et récolter beaucoup d'humiliations de la part de ceux qui se souvenaient de leurs richesses anciennes. Ils n'avaient jamais songé à fonder un ordre de religieux, mais Rome le leur imposa et ce fut leur dévotion à la Ste Mère de Dieu qui leur fit donner le nom de "servites" ou " serviteurs de Marie."

Ils s'appelaient : Alexis Falconieri (+1310), Barthelemy Amidei (+1266), Benoît del Antella (+1268), Bonfils Monaldo (+1262), Gérardin Sostegni (+1282), Jean Manetti (+1257) et Ricovere Ugiccioni (+1282).

St Hermogène de Moscou (+1611)

icône contemporaine

Né dans une humble famille de la région de Vologda en Russie, il fut élevé dans le monastère de Kazan. Prêtre séculier dans la paroisse de Saint-Nicolas, il fut le témoin de l'apparition miraculeuse de l'icône de la Mère de Dieu. Après la mort de son épouse, il devint moine au monastère de la Transfiguration, puis métropolite de Kazan et oeuvre à l'évangélisation des Tatares. Il écrivit d'importants ouvrages de théologie durant la "temps des troubles". Lors de l'accession au trône du prince Basile, il fut élevé à la dignité patriarcale. Là il montra un grand zèle pour défendre l'Orthodoxie menacée par le roi de Pologne dont les troupes occupaient la capitale de la Russie. Le dimanche des Palmes, Hermogène fit comme de coutume la procession en passant devant les troupes et les canons ennemis. Durant la Semaine Sainte, Moscou fut brûlée et le patriarche mis en prison. Plus les troupes russes s'approchaient pour libérer la ville, plus dure fut son incarcération. Il mourut de faim et de soif dans l'horrible cachot où il était enfermé, dix jours avant la libération de Moscou.

vénérable Elisabeth Sanna (1788-1857)

La Vénérable Elisabeth Sanna est née à Codrongianos (Sassari) le 23 Avril 1788. Trois mois après sa naissance, elle perdit la capacité de lever les bras. Mariée elle éleva ses cinq enfants. Devenue veuve en 1825, elle fit vœu de chasteté. Elle devint la mère spirituelle des jeunes filles et des femmes de son pays. En 1831, elle part faire un pèlerinage en Terre Sainte, et à son retour à Rome, à la suite de graves événements, elle décide d'ouvrir les portes de son domicile aux plus pauvres. Elle se consacre entièrement à la prière et au service des malades et des plus pauvres. Elle a été parmi les premiers membres de l'Union pour l'Apostolat Catholique fondée par St Vincent Palloti, qui était son directeur spirituel. Sa maison est devenue un sanctuaire de foi vivante et de Charité ardente. Elle mourut à Rome le 17 Février 1857 et a été inhumée en l'église San Salvatore i Onda.

Janani Luwum (1922-1977)

Janani Luwum naquit en 1922 à Acholi, en Ouganda. Enfant de la première génération de chrétiens ougandais convertis par les missionnaires anglais, comme tous ses frères, il avait gardé, adolescent, les brebis et les chèvres qui appartenaient à sa famille de paysans. Le jeune Janani, toutefois, manifesta un tel désir d’apprendre que la possibilité lui fut offerte d’étudier et de devenir enseignant. A vingt six ans, il devint lui aussi chrétien et, en 1956, il fut ordonné prêtre de l’Église anglicane du lieu. Elu évêque du Nord de l’Ouganda en 1969, il fut nommé archevêque de l’Ouganda cinq ans plus tard, quand le régime dictatorial du général Idi Amin Dada faisait déjà fureur. Luwum commença à s’exposer en public, contestant la brutalité de la dictature et se faisant l’écho du mécontentement des chrétiens ougandais et d’importantes couches de la population. En 1977, face à la multiplication des massacres d’Etat, l’opposition des évêques se fit manifeste et vibrante. Le 17 février, quelques jours après que Idi Amin Dada eut reçu une lettre sévère de protestation signée par tous les évêques anglicans, le régime fit savoir que Luwum avait été trouvé mort dans un accident d’auto en compagnie de deux ministres du gouvernement ougandais. A son épouse qui insistait pour qu’il ne s’opposât pas au dictateur, Luwum avait dit, quelques heures avant sa mort : « Je suis l’archevêque, je ne peux pas fuir. Puissè-je voir en tout ce qui m’arrive la main du Seigneur ».

Un médecin, qui avait vu les corps des trois victimes pendant le changement de la garde, confirma que tous les trois avaient été assassinés. Par la suite, quelques détails ont été donnés sur les dernières heures de l’archevêque. Il avait été enlevé par le centre de recherche de l’Etat, dépouillé et poussé dans une grande cellule pleine de prisonniers condamnés à mort. Ces derniers le reconnurent et l’un d’eux lui demanda de le bénir. Puis les soldats lui rendirent ses vêtements et son crucifix . Il retourna ensuite dans la cellule, pria avec les prisonniers et les bénit. Une grande paix et un grand calme descendit sur eux tous, selon le témoignage d’un survivant. On dit aussi qu’ils cherchèrent à lui faire signer une confession. D’autres ont témoigné qu’il priait à haute voix pour ses garde-chiourme quand il fut massacré (d’après le récit d’un témoin).

Richard Wurmbrand (1909-2001)

Roumain et juif d'origine, il se convertit au christianisme (protestant) en 1938, et devint pasteur. En 1945, lorsque les communistes se saisirent de la Roumanie et tentèrent de contrôler les églises à leurs fins, Richard Wurmbrand commença immédiatement un ministère "souterrain" efficace en faveur de son peuple opprimé et des soldats de l’occupation russe. Accusé de prosélytisme, il est arrêté le 29 février 1948 et sa femme, Sabina, en 1950. Richard passa trois années de solitude totale, ne voyant personne d’autre que ses tortionnaires communistes. Sa femme, Sabina, également d'origine juive, fut contrainte à travailler comme esclave ouvrière agricole pendant trois ans. Libéré en 1956, il reprend ses prêches, et est de nouveau arrêté par la Securitate en 1959. Il est condamné cette fois à vingt cinq ans de prison. Il en sort en 1964, à la suite de l'amnistie générale pour les détenus politiques. Réalisant le danger d’un troisième emprisonnement, des chrétiens de Norvège négocièrent avec les autorités communistes sa libération de Roumanie. Le "prix pour la liberté" pour un prisonnier était de $1900. Le prix qu’elles fixèrent pour Wurmbrand fut de $10 000. Installé alors avec sa famille aux USA, il témoigna en mai 1966 devant le Sous-comité Interne de Sécurité du Sénat à Washington, et se mit torse nu pour montrer les dix-huit blessures profondes dues à la torture recouvrant son corps. Son histoire fut rapportée par des journaux du monde entier, aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. Le pasteur Wurmbrand a été appelé "la Voix de l’Église Souterraine". Ses livres sont des best-sellers dans plus de cinquante langues. Il est également le fondateur de l'organisation "Voix des Martyrs", œuvre destinée à venir en aide aux chrétiens persécutés dans le monde entier. Il décéda à l'hôpital dans l’après-midi du samedi 17 février 2001, aux Etats-Unis.

p. Pedro Meca (1935-2015)

« Même si je ne peux rien faire, je suis là, disait-il. Sans ressource, ni pouvoir. Ma foi me dit que Dieu aime chacun. S’il aime chacun, c’est qu’il voit en lui quelque chose de beau et d’aimable. Alors j’essaie de voir ce qu’il y a de beau en celui qui est en face de moi, démoli par l’alcool, la drogue, les échecs. Ça peut prendre longtemps. »

« C'était un compagnon de la nuit pour ceux qui n'avaient rien. C'était un mendiant. » C'est par ces mots que l'ordre dominicain, dont il était membre, a annoncé sa disparition. Né en 1935 à Pampelune, en Espagne, Pedro Meca vécut une enfance de misère et de délinquance. Une fois exilé en France, son activité dans les réseaux anti-franquistes lui vaudra une condamnation par contumace à soixante dix ans de prison, avant qu'il ne soit amnistié en 1978. En France, la rencontre d'un frère dominicain en 1956 éveille en lui la quête d'une vocation religieuse. Et c'est auprès des personnes les plus pauvres qu'il vivra l'essentiel de son ministère, notamment à travers l'association les Compagnons de la nuit. Il a travaillé de nombreuses années dans le centre « Le Cloître », à Paris, avant de créer, en 1992, le foyer « La Moquette », un lieu d’accueil pour des personnes sans-domicile. « Au Ciel, personne ne nous demandera le nombre de prières que nous avons récitées ni combien de cierges nous avons brûlés. On sera jugé sur nos rapports avec les autres. La question sera : “Qu’as- tu fait de ton frère ?” » Les propos de ce dominicain hors norme résument bien l'engagement qui fut le sien, au nom de la fraternité. De nombreuses associations, notamment le Collectif des Morts de la rue, ont bénéficié de son compagnonnage chaleureux. (la Vie)

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