23 décembre

(6 références)

 

Ste Victoire (+ 250)

icône contemporaine, Mère Anastasia (Canada)

Elle était fiancée à un païen, mais finalement choisit de faire voeu de virginité avec une amie chrétienne, Anatolie. Les fiancés des jeunes filles essayèrent de leur faire changer d'avis, mais en vain. Elles furent alors tuées à coup d'épée. Elle subit son martyre à Rome, sous l'empereur Dèce.

 

St Servule (+ 670)

Depuis sa jeunesse et jusqu'à la fin de sa vie, il demeura couché sous un porche, paralytique, mendiant et priant devant l'église Saint-Clément de Rome. Tout ce qu’il recevait en aumônes, il le donnait à de plus pauvres que lui. Illettré, il réussit tout de même à s’instruire des Saintes Écritures en demandant aux passants de lui en faire la lecture lorsqu’ils lui rendent visite. St Grégoire le Grand écrit de lui que des anges accompagnèrent sa mort d'une harmonie céleste.

 

St Thorlak (1133-1193)

icône contemporaine

St Thorlak Thorhallsson était le fils d’une illustre famille islandaise. Il est éduqué par un prêtre à Oddi et à dix huit ans, il est ordonné prêtre. Il étudie ensuite la théologie à Paris et à Lisbonne. De retour en Islande en 1161, il introduit les chanoines et fonda le premier canonicat à Thykkviboer. Il y fut prieur puis abbé. En 1178, consacré évêque de Skalholt, il continua sa vie de chanoine. Il lutta pour la réforme du clergé, l'indépendance de l'Eglise et la solennité du lien du mariage. Grâce à ses efforts, Thorlak établit l'Eglise en Islande.
Le pape Jean-Paul II le nomma patron de l'Islande en 1984.

St Jean de Kenty (1390-1473)

Né à Kenty en Silésie, fils d'un modeste couple habitant la campagne, il montre dès son jeune âge un goût prononcé pour la lecture. Il est alors envoyé étudier à l'université de Cracovie. Par la suite il y enseigna lui-même la théologie et eut un grand rayonnement évangélique par son savoir, sa charité et son esprit de pénitence. Il fut un temps curé de paroisse, mais il trouva la responsabilité pastorale auprès des fidèles comme dépassant ses capacités et il préféra retourner à l'enseignement. Il fut un grand bienfaiteur des pauvres, vivant lui-même très pauvrement parce qu'il leur donnait tout ce qu'il recevait. Au cours de sa vie, il effectuera quatre pèlerinages à Rome à pied, et en portant lui-même ses bagages.

 

ven. Angela Maria Autsch (1900-1944)

Marie Autsch, née le 26 mars 1900 à Röllecken, en Allemagne, est une religieuse de la Congrégation des soeurs trinitaires de Valence à Mötz (Autriche), consacrée à l’enseignement et aux soins des malades. En entrant en religion, la jeune femme prit le nom de sr Angela du Sacré Cœur de Jésus qui était pour elle plus qu’un symbole de dévotion : l’orientation de toute une vie et son plus fidèle soutien. Lorsque Marie Autsch prononce ses vœux perpétuels en 1938, l’Allemagne nazie vient d’annexer l’Autriche. Sa communauté risque d’être réquisitionnée comme toutes les maisons religieuses pour être redistribués aux partisans du nouveau régime. Mais si beaucoup de ses contemporains se laissent abuser par la propagande nazie, sœur Angela Autsch comprend « la folie de cette idéologie » et ose s’y opposer avec courage. Au début du mois d’août 1940, elle va jusqu’à traiter publiquement Hitler de “fléau de l’Europe”. Dénoncée, elle est arrêtée par la Gestapo le 12 août pour insulte au Führer. D’abord incarcérée à la prison de la police à Innsbruck, elle est transférée au camp de Ravensbrück puis à Auschwitz, comme “détenue politique”, dans l’un des premiers convois à entrer dans ce camp. A Auschwitz, sr Angèle Marie, tel un “ange de paix et de sérénité” – comme l’appellent les codétenus – offre espoir et sens au calvaire subi : "Tout au long de son calvaire, immergée dans la misère et l’oppression au milieu de tant de souffrances indicibles, sœur Angela conserve une foi inébranlable en Dieu Trinité et en l’humanité. Elle se fait servante de tous sans distinction de race, de religion, de culture ou d’antécédents. Négligeant sa propre santé, elle fait son possible pour protéger et soutenir ceux qui étaient privés de leur dignité et de leur liberté. Dans le camp comme dans les baraquements dans lequel elle évolue, elle arbore un sourire radieux, réconforte et console ceux qui se trouvaient dans la détresse ou la souffrance. Pour tous ces malheureux qu’elle servait comme infirmière, elle est un ange de paix et de sérénité." (Lettre du ministre général à la famille Trinitaire à l’occasion de la solennité de la Très sainte Trinité 2018). Quel est donc le secret de sa force intérieure et de sa joie ? Sa prière continue, son don total d’elle-même aux prisonnières et son abandon entre les mains de Dieu, témoignent sans hésiter d’anciennes codétenues, pour la plupart communistes, athées et juives. Le 23 décembre 1944, lors d’un bombardement aérien du camp d’Auschwitz, sœur Angela meurt d’une crise cardiaque.

Marie Noël (1883-1967)

Marie-Noël, de son vrai nom Marie Rouget, est née en 1883 à Auxerre dans une famille bourgeoise, propriétaire de maisons et de vignes. Un amour déçu, la blesse sans fin mais lui donna de s’ouvrir à l’écriture. Atteinte de mélancolie au point de séjourner de longs mois dans un établissement spécialisé, Marie trouva dans la poésie le moyen de vivre et de s’exprimer. Ces notes intimes nous révèlent le combat d’une âme tenaillée par la culpabilité, habitée de terreurs sacrées, douloureuse de solitude. Sa foi et son expérience spirituelle, à travers l’écriture et une vie simple et cachée, s’épanouirent peu à peu vers la joie du salut, l’ouverture à l’amour. C’est dans la confiance en la miséricorde du Seigneur, qu’elle mourut en 1967. (www.inxl6.org)

" Comme je suis contente que Dieu ne soit pas un saint ! Si un saint avait créé le monde, il aurait créé la colombe, il n'aurait pas créé le serpent. Il aurait créé la colombe ? Il ne l'aurait pas créée "mâle et femelle". Il n'aurait pas osé créer l'Amour, il 'aurait pas osé créer le printemps qui trouble toute chair au monde (...) Pourtant, Vous êtes Saint, ô mon Dieu, Saint qui sanctifiez le saint, mais Vous êtes aussi Créateur qui fécondez l'artiste. Autre est la grâce de l'artiste, autre est la grâce du saint, et pourtant elles sont la même ; le don de Vous, ô mon Dieu, de Vous si grand que partent de Vous et mènent à Vous ces voies de sainteté et de beauté qui, semble-t'il, s'opposent. Et c'est votre grandeur qui me rassure et m'empêche de trembler quand les saints me troublent en réduisant tous les chemins à leur seule route. Ne crains pas. Sois parfaite de ton mieux, ô mon âme ; non comme tel ou tel homme est parfait, mais comme toi-même dois l'être, selon toi-même. Toutes les perfections sont en Dieu : la leur, la tienne. Monte par ton chemin à toi, montes ! "

"Le Saint, ce n'est pas quelqu'un de parfait, ce n'est pas quelqu'un de valeur, c'est quelqu'un qui ne vaut rien, c'est quelqu'un qui n'est rien. Mais, par ce rien, Dieu passe, comme l'eau d'une source par le vide grand ouvert d'un conduit, pour aller donner aux âmes Sa Grâce à boire. Le Saint conducteur de Dieu. "

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