16 octobre

(9 références)

 

St Longin, le centurion (Ier siècle)

icône contemporaine

" Cet homme était vraiment fils de Dieu " (Marc 15.39) Ce centurion romain, qui confessa sa foi au pied de la Croix en contemplant la mort du Christ, est fêté dans les Eglises d'Orient sous le nom de St Longin.

La tradition veut qu'après avoir quitté l'armée, il revint en Cappadoce d'où il était originaire, pour annoncer la Bonne Nouvelle. et recevoir la couronne du martyre.

 

 

St Gall (+645)

icône contemporaine

St Colomban entraîna à sa suite de nombreux moines irlandais qui vinrent évangéliser le nord et l'est de la France actuelle. St Gall était l'un d'entre eux. Avec St Colomban, il fonda l'abbaye de Luxeuil. Il se sépara de son maître quand celui-ci dut s'enfuir en Italie à cause des persécutions royales. St Gall partit également et vécut en ermite près du lac de Constance en Suisse, là où s'éleva un monastère puis la ville qui prit son nom en Suisse : Saint-Gall.

 

 St Anastase de Pamiers (+1085)

buste reliquaire

St Anastase est né à Venise vers l'an 1020. Tout jeune, il désirait devenir moine, et pour s'y préparer, il entreprit de prier, de jeûner, de se priver de vin et de viande. Venu en France, il croyait avoir trouvé au Mont-Saint-Michel le lieu de silence et solitude qu'il cherchait. Il se retira en ermite sur l'île de Tombelaine dans la baie du Mont-Saint-Michel. Sa renommée s'étant répandue, le père abbé de Cluny en Bourgogne, St Hugues, l'invita à venir le rejoindre. St Anastase avait trouvé là le havre de paix qu'il recherchait. Mais le pape Grégoire VII et St Hugues, décidèrent de l'envoyer en Espagne pour y convertir les Sarrasins. Il n'y obtint aucune conversion et retourna pour sept années à Cluny. À la suite de quoi, il suivit St Hugues à Toulouse, puis à Pamiers. Là, malgré la réticence de ce dernier, il obtint la permission de se retirer dans la montagne durant le carême. Vivant en ermite dans une cabane de branchages, il devait y rester trois ans. La population des environs venait auprès de lui en foule au point que la montagne était tout illuminée de cierges. Au terme de ces trois ans, et à la demande du père abbé, il reprit le chemin de l'abbaye de Cluny. Mais affaibli par la fièvre et son jeûne perpétuel, son état de santé empira et parvenu au village de Saint-Martin- des-Dévotes, devenu depuis Saint-Martin-d'Oydes, il rendit son âme à Dieu et fut inhumé dans l'église.

 St Bertrand de Comminges (+1123)

icône contemporaine

Comte apparenté à la famille des comtes de Toulouse, il fut évêque de l'ancien siège épiscopal de Comminges, cité qui commandait les routes des Pyrénées. St Bertrand fut pendant un demi-siècle un pasteur énergique, dynamique et entreprenant. Il se préoccupait de ses fidèles, les visitant sans cesse avec attention et charité aussi bien au temporel qu'au spirituel. Les invasions des rois francs avaient presque tout détruit dans cette occitanie. St Bertrand parviendra à tout reconstruire et à y ramener la prospérité. Beaucoup des merveilleuses églises romanes bâties au flanc des monts pyrénéens sont de cette époque et ont été « inspirées » par lui, en particulier celle de la cité qui porte son nom, Saint-Bertrand-de-Comminges (31510).

 

 Ste Hedwige (1174-1243)

Fille du comte de Bavière, elle épouse, à douze ans, le duc de Silésie, chef de la famille royale polonaise, qui réussit à refaire l'unité de la Pologne. Elle est la belle-sœur du roi de France, Philippe-Auguste. Avec son mari, elle encouragea la fondation des monastères dans le royaume. Mère de famille attentive auprès de ses sept enfants, elle rejoint, à la mort de son époux, sa fille Gertrude qui était abbesse cistercienne à Trebnitz en Pologne, et mena alors dans l'humilité une vie très simple.

 

 Ste Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690)

icône contemporaine

Née en Bourgogne, elle devient orpheline à douze ans et ses tantes qui gèrent la famille, font d'elle un véritable souffre- douleur. A vingt quatre ans, elle peut enfin réaliser sa vocation : répondre à l'amour intense de Dieu. Elle rentre au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial. Les grâces mystiques qui accompagnent ses épreuves culminent en 1673 dans plusieurs visions du Christ : " voici le cœur qui a tant aimé les hommes jusqu'à s'épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour ". Guidée par le jésuite Claude de La Colombière, elle parviendra à promouvoir le culte du Sacré-Cœur d'abord dans son monastère, puis dans toute l'Eglise Catholique romaine. Elle meurt le 16 octobre 1690. Béatifiée d'abord par l'opinion populaire à cause de tous les miracles obtenus par son intercession, les pressions jansénistes puis la Révolution retarderont sa béatification jusqu'en 1864 puis sa canonisation en 1920. Les foules continuent d'affluer à Paray-le-Monial. Plusieurs Papes ont souligné l'importance de son message : l'immensité de l'Amour de Dieu révélé dans un coeur d'homme, et proposé à tous.

 St Gérard Majella (1726-1755)

icone contemporaine (Marice Sariola)

Fils d'un tailleur qui mourut lorsqu'il était âgé de douze ans, laissant sa famille dans la pauvreté, Gérard essaya de se joindre aux capucins, mais sa santé fragile l'en empêcha. Il fut accepté en tant que frère laïc rédemptoriste, congrégation nouvelle fondée dans le Royaume de Naples par Alphonse de Liguori. Il y remplit les fonctions de sacristain, jardinier, infirmier et ... tailleur. Assez joli garçon, il se vit accusé par une femme enceinte d'être le père de son enfant. Profondément blessé, il se réfugia, à l'instar du Christ, dans le silence pour ne pas accabler son accusatrice ; plus tard, celle-ci retira ses accusations et blanchit sa réputation, et c'est ainsi qu'il commença à être associé comme patron de tous les aspects de la grossesse. Il avait la réputation de pouvoir pratiquer la bilocation et de pouvoir lire dans les consciences. Il laissa son dernier testament sur une petite feuille de notes dans sa cellule : "Ici la volonté de Dieu est faite, comme Dieu le veut, et aussi longtemps que Dieu veut." Gérard mourut de tuberculose à l'âge de vingt neuf ans.

Rabbi Nahman de Bratslav (1772-1810)

Rabbi Nahman de Bratslav naît dans la maison familiale du Baal Chem Tov (Besht) à Medzhybizh. L'enfant grandit dans une atmosphère hassidique. Âgé de treize ou quatorze ans, il épouse la fille du Rabbin Ephraïm d'Oussyatin et acquiert son premier disciple, le Rabbin Shimon (son aîné de plusieurs années) le jour même de son mariage. Il s'installe auprès de son beau-père puis à Medvedevka, où il demeura neuf ans. À l'approche de sa vingtième année, il compte déjà de nombreux disciples. Après un voyage en terre d'Israël, Rabbi Nahman s'installe à Bratslav, en Ukraine, en 1802. Il déclare à cette occasion à ses disciples : « Nous avons en ce jour planté le nom des Breslover Hassidim. Ce nom ne disparaîtra pas car mes disciples seront toujours appelés du nom de la ville de Bratslav ». Ayant perdu son épouse, il se remarie. Peu après, il contracte la tuberculose qui devait l'emporter. En 1810, suite à un incendie qui détruit sa maison, le Rabbin Nahman est contraint de quitter Bratslav. Il est hébergé par un groupe de maskilim (Juifs adhérant à la Haskala, équivalent au mouvement des Lumières) d'Ouman, également en Ukraine. C'est là qu'il finira sa vie et sera enterré.

Rabbi Nahman a ouvert une voie nouvelle dans la hassidout, en insistant sur l’importance de la joie, de la prière, de la foi simple et de la pureté de coeur (il recommandera toutefois aussi de ne pas être sot dans sa simplicité...) « Il ne faut jamais se décourager, il faut toujours se réjouir !» " Même si l’homme transgresse toute la Thora des milliers de fois, il doit avoir foi qu’il peut recommencer encore à nouveau. C’est cela la foi parfaite en Dieu car Ses bontés se renouvellent chaque matin et infinie est sa bienveillance ». Il conseillait à chacun de dire cette phrase en début de prière : " Mon Dieu, je commence aujourd'hui à te servir ! " Ne plus tenir compte du passé permet de réparer les erreurs plus sûrement que s'attarder dans l'amertume. Il recommande de juger les autres - et de se juger - avec indulgence. L'essentiel du repentir, consiste à éveiller le Bien qui est en nous. Il importe de ne considérer que les aspects positifs d'une personne, pour lui permettre de corriger ses erreurs. Pour Rabbi Nahman, la joie est primordiale et il faut s’écarter de la tristesse et du désespoir : « La joie est un devoir religieux, au même titre que les autres mitsvot » « La véritable joie est atteinte en ne regardant que ce qu’il y a de bon en nous-mêmes, chez autrui et dans toutes les situations» Il encourage ses disciples à applaudir, chanter et danser, pendant ou après leurs prières, dans une relation plus étroite avec Dieu : le malheur, la souffrance, proviennent d'une incompréhension des événements. Si l'on a foi en Dieu, on comprend que ce qui nous arrive est pour notre bien : on ne souffre plus. La notion du courage est essentielle chez Rabbi Nahman : « Sois fort et courageux ! » : chaque homme a une mission à accomplir sur cette terre, il doit se renforcer et ne jamais se décourager, s’il ne se décourage pas, Dieu l’aidera. Il enseignait aussi que ses disciples doivent consacrer une heure chaque jour seuls, pour parler à Dieu : pour anéantir leur ego, et se fondre dans l'Absolu, on ne peut le faire qu'en parlant avec Dieu dans un endroit déterminé et à une heure indiquée. Le temps, la nuit ; l'endroit, un chemin solitaire. En s'isolant et en parlant avec Dieu, on purifie son coeur, on annule complètement son ego et l'on s'unit à l'Infini. Dieu est Absolu, le monde relatif. En s'annulant à lui, on s'unit à Lui.

 Bx Aniceto Koplin (1875-1944)

icône contemporaine

Adalbert Koplin nait dans un milieu socialement modeste, au sein d'une famille nombreuse d’ouvriers en Allemagne. En 1893, il entre en 1893 au monastère de Sigolsheim, en Alsace, chez les capucins de la province de Rhénanie-Westphalie, où il prit le nom d’Anicet (l’invincible). Ordonné prêtre en 1900, il a exercé sa mission durant de longues années dans la Ruhr où il s’occupait plus spécialement des Polonais. En 1918, il est appelé à réorganiser la vie religieuse à Varsovie. Durant des années, il sillonne les rues, mendiant pour les pauvres, avec ses frères. Lorsque l'Allemagne envahit la Pologne, il décide de rester et prend même le nom de Koplinski, par solidarité. Son aide se tourne alors particulièrement vers la population juive persécutée. En juin 1941, il est arrêté puis déporté à Auschwitz avec tous ses frères. Là, il priait, gardait le silence, gardant la paix intérieure, et meurt dans une chambre à gaz le 16 octobre 1944.

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