23 mai

(4 références)

 

 

  St Didier (+608)

icône contemporaine

Evêque de Vienne à partir de 595, au temps où Brunehaut gouvernait l'Austrasie pour le compte de son petit-fils, roi nominal de quinze ans. Didier, soutenu par le pape St Grégoire le Grand, s'élevait contre les moeurs et les scandales de la cour. Pour le faire taire, la reine convoqua un concile à Châlon-en-Bourgogne et y fit comparaître une certaine Justa qui se plaignit d'avoir été violée par St Didier en présence d'un témoin, domestique de la cour royale. Les évêques de la province de Lyon déposèrent leur collègue, mais trois ans plus tard, la reine troublée par la mort des deux accusateurs, fit revenir Didier qui n'en continua pas moins à admonester la vieille criminelle qui n'arrêtait ni ses débauches ni ses tueries. Pour en finir, elle envoya des soldats qui allèrent tirer St Didier de sa cathédrale et le tuèrent à coups de pierres. Six ans plus tard, Clotaire II fit attacher Brunehaut par un bras et une jambe derrière un cheval lancé au galop et c'est ainsi qu'à quatre-vingt ans périt la meurtrière de St Didier.

  St Michel de Synnade (+826)

icône contemporaine

St Michel était un humble moine qui recherchait la perfection chrétienne dans un monastère phrygien. Le patriarche de Constantinople, Taraise, le tire de son monastère pour le nommer évêque de Synnade en Phrygie. Michel s'y distingue par ses qualités de conciliateur. Ce pourquoi l'empereur byzantin l'envoie en 806 comme ambassadeur à Bagdad pour y négocier la paix avec Haroun-al-Rachid qui lui remit alors un document, encore d'actualité où Haroun expose qu'on a tort de reconnaître Jésus comme un Dieu. St Michel, en 811, est envoyé comme conciliateur auprès de Charlemagne. Il signe avec ce dernier le traité de paix d'Aix-la-Chapelle, auquel s'associe le pape Léon III. Mais, voici qu'en 814, l'empereur byzantin Léon V ouvre à nouveau la querelle iconoclaste : les images saintes n'ont plus droit de cité dans l'empire. Leur fabrication, leur détention et leur culte sont interdits par la loi. L'esprit de conciliation ayant des limites, Michel s'associe à la protestation du patriarche Nicéphore, successeur de Taraise. L'empereur réunit au palais les principaux représentants de l'Eglise, une sorte de négociation paritaire. Au cours de cette réunion, st Michel accuse l'empereur d'esprit partisan :"Ce n'est pas de l'arbitrage, c'est de la tyrannie !" s'écrie-t-il. Pour cela, il subira durant douze ans un dur exil. De sa prison, il correspond avec les principaux acteurs de la résistance en faveur des saintes images. Il meurt en exil.

  Ste Euphosyne (+1173)

icône contemporaine

Cousine de l'empereur de Byzance Manuel Comnène et fille du prince Sviatoslav de Polotsk en Biélorussie, elle refusa le mariage que lui proposait ses parents, s'enfuit chez sa tante, l'higoumène Romane, prit l'habit monastique, construisit plusieurs églises et fonda un autre monastère, où elle recevait beaucoup de fidèles venus lui demander conseil. Elle partit pour pèleriner en Terre Sainte et c'est là qu'elle rendit son âme à Dieu. Plus tard ses reliques revinrent à la Laure des Grottes de Kiev puis à Polotsk.

 

  vén. Jean-Baptiste Gault (+1643)

Jean-Baptiste Gault (1595-1643), évêque dont l’épiscopat ne dura que quatre mois, a rassemblé en sa personne et son action les traits de l’”héroïsme chrétien” du “siècle des âmes”. Sitôt parvenu en janvier 1643 dans sa ville épiscopale où il refuse par humilité de faire une entrée solennelle, l’oratorien J.-B. Gault ruine une santé déjà ébranlée par une vie très austère et sans doute la tuberculose en multipliant les visites des églises, des couvents et des hôpitaux, et surtout en menant une action caritative et pastorale auprès des forçats, pour qui il se soucie de faire établir un hôpital. Il meurt le 23 mai 1643, veille de la Pentecôte, et l’on doit différer son inhumation pendant deux semaines à cause de la foule qui se presse dans la cathédrale où son corps embaumé est exposé, le prie comme un saint et lui attribue des miracles. Mais l’admiration que lui porteront les jansénistes nuira sans doute aux demandes qui seront faites à Rome pour obtenir sa béatification. Son tombeau se trouve aujourd’hui dans l’église Saint-Théodore-Les-Récollets.

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