14 mai

(6 références)

 

St Matthias (Ier siècle)

icône contemporaine

Judas vient de se pendre. Il lui faut un successeur pour compléter le chiffre de douze apôtres choisis par le Maître pour marquer les douze tribus d'Israël. Parmi les témoins de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus, le conseil présente deux candicats possibles. St Matthias est choisi par Dieu lui-même, le maître du sort et de l'existence. Il suivait Jésus depuis le baptême du Jourdain. On en fait l'évangélisateur de l'Ethiopie, d'autres le font mourir martyr en Judée.

 

Ste Aglaé (IIIème siècle)

icône contemporaine

Esclave d'une riche dame romaine, Aglaïs, dont il était l'intendant, Boniface menait une vie de débauche et d'ivrognerie, mais grande était sa bonté pour les pauvres. Sa maîtresse devint chrétienne. Boniface fut envoyé par cette dernière chercher des reliques de martyrs. Edifié par le courage des chrétiens, il se convertit et subit lui-même le martyre à Tarse en Cilicie. Ce sont ses restes que conformément à sa promesse, il fit envoyer à sa maîtresse.

 

St Erembert (VIIème siècle)

vitrail contemporain

Fils d'un leude (membre de la noblesse mérovingienne), St Érembert serait né à proximité du vallon du ru de Buzot au hameau de Feuillancourt en contrebas de l'actuelle commune de Saint-Germain-en-Laye vers 615. Il devint moine à l'abbaye de Fontenelle en Normandie, y recevant l'habit bénédictin des mains de St Wandrille. Vers 656, le roi Clotaire III le nomma évêque de Toulouse, fonction qu'il exerça pendant une dizaine d'années avant de revenir à Feuillancourt, se libérant de la responsabilité de la charge épiscopale, ou devant quitter son poste pour des raisons politiques à la suite de remaniements de territoires. Selon la tradition, St Érembert, de nouveau chez lui, mit fin miraculeusement à un incendie en dressant sa houlette devant les flammes. Il y aurait fondé un prieuré consacré à St Saturnin, puis il retourna à l'abbaye bénédictine de Fontenelle où il finit ses jours. Il y serait mort entre 671 et 674.

 

St Léonce de Jérusalem (XIIème siècle)

icône contemporaine

St Léonce était originaire de Tibérioupolis en Phrygie. A la mort de son père, il se fit moine. Plus tard, il se rendit à Constantinople et devint disciple du métropolite de Tibériade. Ce dernier retournant dans son diocèse, il le suivit, mais s'arrêta à Patmos où ils passaient, et se mit sous la direction spirituelle de l'higoumene du monastère de Saint-Jean, Theoktistos, un homme expérimenté dans les affaires spirituelles. Il devint un exemple d’amour fraternel et d’humilité. A la mort de Theoktistos, Léonce fut choisi pour lui succéder, par décision unanime des moines. S’occupant des affaires du monastère, St Léonce se rendit à Constantinople. Là, il gagna le respect et l’estime de l’empereur Manuel Comnène (1143-1180) qui lui proposa de devenir évêque en Russie ou à Chypre, mais St Léonce refusa par humilité. Mais lorsqu’on lui offrit le trône de Jérusalem, Léonce ne put refuser, et il devint patriarche de Jérusalem en 1170, à une époque où cette Église était mise à l’épreuve par la domination des Latins. En raison de l'influence qu’il exerçait sur le nouvel empereur Andronic Comnène, Il fut exilé, et il se reposa à un âge avancé le 14 mai 1190. Il est commémoré à Patmos et à Jérusalem le 14 mai.

Ste Julienne de Norwich (1343-1417)

19 x 14 cm, 2022

 

Les informations dont nous disposons sur sa vie sont tirées du livre dans lequel cette femme noble et pieuse a recueilli le contenu de ses visions : "Révélations de l'amour divin", considéré comme le premier écrit en langue anglaise par une femme. Elle vécut entre 1342 et 1430 environ, période difficile tant pour l'Église, déchirée par le le grand schisme entre Rome et Avignon, que pour les populations subissant les conséquences de la guerre de Cent Ans entre la France et l'Angleterre. Dans ces temps de tribulation, Dieu ne cessa de susciter des figures comme Julienne, pour rappeler les hommes à la paix et à l'amour. Ayant suvécu miraculeusement à une grave maladie soudaine, Julienne reçut du Christ seize révélations qu'elle mit donc par écrit, en les commentant tout au long de sa vie éclairée par le Seigneur. Ce livre contient un message d'optimisme fondé sur la certitude de l'amour de Dieu et de sa protection indéfectible. Elle s'était enfermée dans une cellule au flanc de l'église de Saint-Julien de Norwich qui lui a donné son nom. Ces recluses, elle n'était pas la seule dans ce cas, se consacraient à la prière, la méditation et l'étude. Elles mûrissaient ainsi une sensibilité humaine et spirituelle, au service des personnes venant les visiter pour quelques conseils de vie. Ainsi Julienne était devenue une mère spirituelle pour beaucoup (elle était appelée "mère Julienne"). Elle est représentée avec un chat, seul animal autorisé en réclusion, qui outre la compagnie, chassait souris et rats dans l'ermitage.

St Isidore de Rostov (XVème siècle)

icône contemporaine

Originaire de Prusse, St Isidore devint Orthodoxe dans sa jeunesse, puis, quittant la maison familiale, le bâton de pèlerin à la main, il entreprit de simuler la folie par amour du Christ. Parvenu à Rostov, il s'y construisit une cabane, où il ne se rendait que pour prier la nuit. Ses joumées, il les passait dans les rues, en s'exposant à toutes sortes d'humiliations. Un jour, un navire pris dans une tempête risquait de sombrer et les passagers tirèrent au sort pour désigner le pécheur qui avait attiré sur eux cette malédiction; un commerçant de Rostov fut désigné. Abandonné à la mer sur une planche, il avait perdu tout espoir, quand St Isidore lui apparut et le ramena à bord du navire. Une autre fois, à l'occasion des noces du prince Sabbas Obolensky, le Saint fit soudain irruption dans le palais et, posant sur la tête du jeune marié un bonnet fait d'herbe et de fleurs, il lui dit : « Voici ta coiffe épiscopale ! » Quelque temps après, l'épouse du prince décéda à la naissance de leur premier enfant, et le prince veuf devint moine sous le nom de Joasaph, puis fut consacré Evêque de Rostov, en 1481. Quelques jours avant son trépas (1474), St Isidore s"enferma dans sa cabane et y pria avec larmes. Lorsqu'il trépassa, un parfum céleste se répandit dans toute la ville. Il fut enterré dans sa cabane, à l'emplacement de laquelle on construisit plus tard une chapelle dédiée à l'Ascension, et où s'accomplirent quantité de miracles.

jour précédent jour suivant