12 mai

(6 références)

 

St Pancrace (+304)

icône contemporaine

On célèbre le 12 mai la fête de St Pancrace, jeune martyr chrétien des premiers siècles. Originaire de Phrygie, St Pancrace était encore un tout jeune orphelin lorsqu'il vint à Rome en compagnie de son oncle. Converti au christianisme par le pape Corneille, le jeune garçon fut rapidement dénoncé comme chrétien. Sur l'ordre de l'empereur Dioclétien, St Pancrace fut décapité en 304; il avait alors quatorze ans.

Ste Rictude (+688)

Ste Rictrude était une jeune fille de la noblesse Gasconne. Contre la volonté de ses parents, elle épouse St Adalbaud D’Ostrevant, un noble Franc de la cour de Clovis II. Elle est la mère de quatre enfants, qui deviendront tous des saints : Eusébie, Clotsinde, Adalsinde et Mauront. Le couple se voue entièrement au soulagement de la misère et fonde le double monastère bénédictin de Marchiennes, dans les Flandres. Après le décès de son mari (assassiné), elle se retire dans cette maison, d’abord comme simple religieuse, puis comme abbesse.

St Germain de Constantinople (634-733)

fresque contemporaine

Germain est né dans une noble famille de Constantinople. Son père ayant été condamné à mort pour des raisons politiques, le fils âgé de vingt ans est fait eunuque et incorporé de force au clergé de Sainte-Sophie. Germain fait contre mauvaise fortune bon coeur, il assume cette décision et poursuit une carrière ecclésiastique classique. D'ailleurs plus que classique puisqu'il devint patriarche, composant des oeuvres liturgiques et favorisant le culte marial. Lors de la crise iconoclaste, il révèle sa véritable énergie. Il tient tête publiquement à l'empereur pour défendre le culte des images. Il s'appuie sur l'évêque de Rome, car il considère le siège du patriarche d'Occident comme un critère de vérité et d'indépendance à l'égard du pouvoir civil. Contraint à démissionner, il meurt en exil peu après. Premier théologien des Saintes Icônes, il fut célébré comme un martyr par le concile de Nicée II qui décréta la légitimité des images et de leur culte.

St Dominique de la calzada (1040-1109)

Il quitta son pays basque natal pour aller frapper aux portes de monastères qui ne voulurent point de sa présence. Il estima que c'était la volonté de Dieu et se fit donc ermite sur la route des pèlerins de Compostelle à la Rioja. Il entreprend alors de leur construire une route, un pont et une auberge afin de faciliter leur voyage, ce qui lui vaut son surnom : 'de la Calzada' qui donne 'de la Chaussée' en français. Le lieu où il a vécu est d’ailleurs maintenant devenu un lieu de pèlerinage. selon la légende, parmi les nombreux pèlerins qui faisaient halte dans cette ville, un couple allemand arriva là avec leur fils de dix huit ans. La fille de l'auberge où ils logèrent, tomba amoureuse du jeune homme, qui lui resta indifférent. Pour se venger, elle mit une coupe en argent dans ses bagages, puis le dénonça aux autorités. Injustement accusé de vol, il fut condamné à la pendaison. Quelques temps plus tard, ses parents qui revenaient de Saint- Jacques de Compostelle, le trouvèrent encore vivant en suspend de la corde. Il leur dit: "Que le juge me dépende, St Dominique me protège." Lorsque les parents firent cette déclaration au juge qui était attablé, il resta incrédule et déclara: "Il doit être aussi vivant que le coq et la poule qui rotissent à la cuisine!". A cet instant, les volatiles se dressèrent, se couvrirent de plumes, et se mirent à chanter! C'est ainsi que depuis, un coq et une poule de couleur blanche, sont élevés dans le poulailler gothique de la cathédrale.

Ste Imelda (+1533)

icône d'élève

Imelda descendait de la noble famille des Lambertini. Elle avait reçu au baptême le nom de Madeleine. Dès le berceau elle manifesta une intelligence précoce qui s'ouvrait naturellement aux lumières de la foi. Suivant un usage très ancien dans l'Église, on recevait parfois les enfants dans les monastères. Ils étaient revêtus de l'habit religieux, mais cela n'engageait en rien leur avenir et ces enfants n'étaient assujettis qu'à une partie de la Règle. A l'âge de dix ans, la petite Madeleine pria ses parents avec tant d'instance de lui octroyer cette grâce, qu'ils finirent par se rendre à ses désirs et l'emmenèrent chez les Dominicaines de Valdiprétra. L' enfant prit l'habit avec joie et échangea son nom pour celui d'Imelda, qui signifie : donnée au monde comme du miel. Elle voulut observer la Règle tout entière bien qu'elle n'y fut pas obligée. Elle passait des heures en adoration devant Jésus-Hostie, sans ressentir plus de lassitude que les anges devant Dieu. Durant le Saint Sacrifice de la messe, elle versait d'abondantes larmes, surtout lorsque les religieuses quittaient leurs stalles pour aller communier. Dans l'ingénuité de son amour, elle disait parfois: «Je vous en prie, expliquez-moi comment on peut recevoir Jésus dans son coeur sans mourir de joie.» C'était l'usage du pays de donner la première communion aux enfants qu'à l'âge de quatorze ans. Ste Imelda suppliait d'être enfin admise à la sainte Table mais on ne croyait pas devoir faire exception pour la petite novice. Le jour de l'Ascension 1533, Imelda atteignit ses onze ans. De nouveau, elle conjura son confesseur de lui permettre de recevoir la Sainte Communion, mais ce dernier resta inflexible. L'enfant s'en alla à la chapelle en pleurant. Le Seigneur Jésus ne put résister davantage aux voeux de cette âme angélique. Au moment de la communion, une hostie s'échappa du ciboire, s'éleva dans les airs, franchit la grille du choeur et vint s'arrêter au-dessus de la tête de Ste Imelda. Aussitôt que les religieuses aperçurent l'hostie, elles avertirent le prêtre du prodige. Lorsque ce dernier s'approcha avec la patène, l'hostie immobile vint s'y poser. Ne doutant plus de la Volonté du Seigneur, le prêtre tremblant communia Imelda. Les religieuses, saisies d'un étonnement inexprimable, restèrent longtemps à regarder cette enfant toute irradiée d'une joie surnaturelle, prosternée en adoration. Ressentant finalement une vague inquiétude, elles appelèrent Imelda, la prièrent de se relever, puis lui en donnèrent l'ordre. L'enfant toujours si prompte à obéir paraissait ne pas même les entendre. En allant la relever, les soeurs s'aperçurent avec stupéfaction qu'Imelda était morte : morte de joie et d'amour à l'heure de sa première communion. Cette petite sainte italienne a été surnommée : la fleur de l'Eucharistie. Elle est la patronne des premiers communiants.

Irina Sendler (1910-2008)

"J'appelle tous les gens de bonne volonté à l'amour, la tolérance et la paix, pas seulement en temps de la guerre, mais aussi en temps de paix"

Assistante sociale, elle travaillait déjà avant la guerre auprès des familles juives pauvres de Varsovie, qui était alors la première métropole juive d'Europe. Dès l'automne 1940, Irena Sendler a pris des risques considérables pour apporter de la nourriture, des vêtements ou des médicaments aux habitants du ghetto, que les occupants nazis avaient instauré dans un quartier de la capitale. Sur quatre kilomètres carrés, ils y avaient entassé quelque quatre cent cinquante mille personnes. En raison du manque de nourriture, beaucoup sont morts de faim ou de maladie, avant qu'une poignée de survivants ne mene au printemps 1943 une insurrection désespérée et que l'armée nazie ne rase complètement le quartier. "Lorsqu'elle marchait dans les rues du ghetto, Irina Sendler portait un brassard avec l'Etoile de David, à la fois par solidarité avec les juifs et par souci de ne pas attirer l'attention sur elle", souligne le mémorial du Yad Vashem. A la fin de l'été 1942, elle rejoint le mouvement de résistance Zegota. Elle a alors fait sortir clandestinement des enfants du ghetto, qu'elle hébergeait dans des familles catholiques et des couvents. Les enfants étaient cachés dans des valises, transportés par des pompiers ou des camions à ordures, ou simplement dissimulés sous les manteaux des personnes qui avaient le droit d'accès au ghetto. Par précaution, elle notait soigneusement les noms des enfants et des familles sur des papiers qu'elle enterrait dans des bouteilles. Elle fut arrêtée en octobre 1943. Au quartier général de la Gestapo, ses tortionnaires lui brisèrent les pieds et les jambes. Mais elle ne parla pas. Condamnée à mort, elle fut miraculeusement libérée par un officier allemand que la résistance polonaise avait réussi à corrompre. Elle continua son combat clandestin sous une autre identité jusqu'à la libération. Après la guerre, elle travailla dans la supervision des orphelinats et des maisons de retraite. Elle a toujours pensé qu'elle n'était pas une héroïne. "Je continue d'avoir mauvaise conscience d'avoir fait si peu", disait-elle.

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