19 juin

(8 références)

 

  St Jude (1er siècle)

icône contemporaine

Jude est aussi appelé Thaddée pour le distinguer de Judas. Avec Simon, il appartenait sans doute à ces zélotes qui refusaient l'occupation romaine, mais le message du Christ fut pour lui la découverte de l'universalité de l'amour de Dieu. St Jean nous rapporte la question de St Jude lors de la dernière Cène : « Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde ? » (Jean 14.22). Jésus y répondra indirectement : « Si quelqu'un m'aime, il gardera mon commandement ».
Dans la liste des apôtres, ils sont côte à côte et la tradition les fait mourir ensemble en Perse.

L'Eglise catholique les fête le 28 octobre.

 

St Gervais et St Protais (1er siècle)

icône contemporaine

Les deux frères, après avoir donné tous leurs biens aux pauvres, rejoignirent Nazaire qui vivait dans un oratoire à Embrun en compagnie du jeune Celse. On les conduisit à l'empereur Néron. Celse les suivait en se lamentant. Les soldats le souffletèrent, Nazaire, leur en fit le reproche et fut à son tour frappé et précipité dans la mer d'où il sortit miraculeusement. Les soldats de Néron emmenèrent Gervais et Protais à Milan. Dans cette ville, survint le général Astase, qui partait faire la guerre aux Marcomans. Pour obtenir la bénédiction des dieux païens afin d'assurer la victoire, il s'empara de Gervais et de Protais afin qu'ils sacrifient aux idoles. Les deux frères refusèrent et Gervais ajouta que les idoles étaient sourdes, et que seul Dieu pouvait lui faire remporter la victoire. Il fut alors fouetté jusqu'à ce qu'il meure. Ensuite Astase fit venir Protais en lui disant : « Misérable, songe à vivre et ne cours pas, comme ton frère, à une mort violente. » mais Protais refusa à son tour de sacrifier aux idoles, tenant tête au général. Celui-ci le fit alors suspendre au chevalet. Protais lui répondit : « Je ne m’irrite pas contre toi, général, je sais que les yeux de ton coeur sont aveuglés ; bien au contraire, j'ai pitié de toi, car tu ne sais ce que tu fais. ». Alors Astase ordonna de le décapiter. Un chrétien du nom de Philippe s'empara de leurs deux corps et les fit ensevelir sous une voûte de sa maison. Ensuite, il plaça dans leur cercueil un écrit contenant le récit de leur vie et de leur martyr. Ceci se passait en 57 sous le règne de Néron.

St Dié (+679)

St Dié (ou Déodat) était un moine, d’origine irlandaise, selon certains auteurs. Vers 655, il est nommé évêque de Nevers. Cependant, attiré par une plus grande solitude, il abandonne sa charge et se rend dans les Vosges, où il réside en divers endroits avant de se fixer en Alsace. Là, sur un lieu nommé Novientum, il fonde et dirige une abbaye qui prend plus tard le nom d’Ebersmunster et qui est richement dotée grâce à la générosité d’Adalric, le duc d’Alsace (père de Ste Odile). Une fois cet établissement bien établi, il part à nouveau en quête de solitude, retourne dans les Vosges et s’arrête au Val de Galilée, où il entreprend bientôt (vers 660) la fondation d’un autre monastère placé sous la règle de St Colomban (et qui constituera les bases de la future ville de Saint-Dié-des-Vosges. Vers la fin de sa vie, il abandonne toutes ses charges pour se retirer comme ermite.

St Romuald (+1027)

icône contemporaine

Ce jeune homme plein d'avenir de la noblesse de Ravenne assiste à vingt ans au meurtre d'un de ses parents. Bouleversé, il se fait moine au monastère bénédictin de Saint-Apollinaire in Classe. Ne trouvant pas au monastère l'austérité parfaite que recherche sa soif d'absolu, il le quitte au bout de trois ans et se fait ermite, pérégrinant dans la lagune vénitienne. En, 978, avec quelques compagnons, il part pour le monastère de Saint-Michel de Cuxa dans les Pyrénées où il vit en ermite une dizaine d'années. Lorsqu'il décide de regagner Ravenne pour des raisons familiales, sa réputation de sainteté est si bien établie que des paysans pyrénéens tentent de l'assassiner pour garder au moins ses reliques. Romuald parcourt alors l'Italie, ramenant nombre d'ermites à une vie régulière en adaptant la Règle de St Benoit aux exigences de la vie solitaire. Vers 1012, un grand seigneur lui fait don d'un domaine à Camaldoli en Toscane, dont il fera le premier ermitage des Camaldules. Troublé dans sa solitude par de nombreux visiteurs, il se retire dans un monastère isolé où il mourra.

Bse Micheline Mitelli (+1356)

A douze ans, elle est l'épouse d'un duc italien, régnant à Rimini, Malatesta. A vingt ans, elle est veuve. Quelque temps après, elle perd son unique enfant et décide de devenir tertiaire franciscaine. Elle distribue ses biens aux pauvres, mendiant désormais son pain, recherchant d'être méprisée à l'exemple de son Sauveur. Ce qui ne manqua pas d'arriver. Sa belle-famille la fait enfermer dans une tour de son ancien château, les fers aux pieds, sous prétexte qu'elle est devenue folle et que c'était le seul moyen de la guérir. Mais elle n'y resta pas longtemps, ses gardiens ne voulant pas devenir les bourreaux d'une jeune femme si charmante et si bonne. Ils la libérèrent, racontant qu'elle avait été libérée par un ange, comme St Pierre dans les Actes des Apôtres. La population de Pesaro prit alors parti pour elle. Le duc de Rimini, qui s'était fait beaucoup d'ennemis dans la population, ne voulut pas s'en faire davantage et il feignit de croire à l'histoire de l'ange et la laissa libre de se sanctifier à sa guise. Cela dura trente années. Au retour d'un pèlerinage en Terre Sainte, épuisée, elle partit pour le ciel.

  St Job de Moscou (+1607)

icône contemporaine

 Né près de Tver, en Russie, il se fit moine très jeune et devint higoumène du monastère de Novospassky à Moscou, prenant part aux conciles de l'Eglise en particulier celui de 1580 qui statua sur les possessions monastiques. Evêque de Kolomna, puis de Rostov, cinq ans plus tard et enfin métropolite de Moscou. Il fut élu patriarche avec le consentement du patriarche de Constantinople qui l'intronisa le 26 janvier 1589 à Moscou. Il organisa l'Eglise et l'enseignement, corrigea les livres liturgiques et fonda plusieurs monastères. Il donna son appui à Boris Godounov et, pour cette raison, fut exilé lors de la prise de pouvoir du faux Dimitri. Il prépara sa succession en accordant sa bénédiction pour l'évêque Hermogène devienne patriarche. Il se retira au monastère de Staritza où il remit son âme à Dieu.

  Sundar Singh (1889-1929)

 Sundar Singh naquit dans le Pendjab dans une famille Sikh qui appartenait à la classe dirigeante et qui put lui offrir, ainsi qu'à ses frères, une instruction poussée. Sa mère, d'une grande piété, avait une affection toute spéciale pour lui et souhaitait qu'il devienne un sadhou. Après avoir assuré son éveil religieux pendant sa petite enfance, elle le confia ensuite à un maître puis à un Sadhou qui l'initièrent à la connaissance des écrits sacrés du sikhisme. Mais à mesure qu'il grandissait, un grand vide apparut dans son cœur, que la religion de son peuple ne semblait pas pouvoir combler. À l'adolescence, il fut envoyé dans une école tenue par la mission presbytérienne américaine pour parfaire son éducation. C'est là qu'il entendit pour la première fois des versets tirés de la Bible, mais rejeta violamment cette religion étrangère. A quinze ans, désespérant de trouver ce qu'il cherchait si ardemment, il décida de mettre fin à ses jours. Priant et suppliant une dernière fois, c'est le Christ qui lui apparut dans une lumière éblouissante. « Pourquoi me persécutes-tu ? Je mourus pour toi, pour toi j'ai donné ma vie, je suis le Sauveur du monde » ces mots furent inscrits comme en lettres de feu sur mon cœur. Le Christ que je croyais mort était vivant devant moi. Je vis la marque des clous ; j'avais été son ennemi, mais je tombai à genoux devant lui et l'adorai. Là, mon cœur fut empli d'une inexprimable joie et d'une paix merveilleuse ; ma vie fut entièrement transformée ». Dès lors il décida de consacrer sa vie au Christ, provoquant ainsi la colère de sa famille, qui le chassa pour avoir renié la tradition de ses ancêtres. Alors commença sa vie de disciple itinérant. Il adopta pour la circonstance le genre de vie et le costume safran du Sadhou, homme saint de la hiérarchie hindoue. Baptisé dans l'Église anglicane en 1905, il consacra les premières années de son ministère à voyager en Inde, à travailler dans une léproserie, à faire des études de théologie. Mais refusant d'entrer dans un système d'Église qu'il jugeait trop contraignant pour sa vocation, il rompit définitivement avec la vie sédentaire. Dès lors il voyagea un peu partout dans le monde, annonçant le Christ Seigneur. Revêtu de pauvreté et d'humilité, le Sadhou Sundar Singh partageait au fil de ses voyages l'immense richesse de sa vie intérieure et de sa communion avec Dieu. Il enseignait, encourageait, fortifiait ses auditoires, avec une sagesse toute inspirée de son Maître, et riche en expériences personnelles extraordinaires. Il regagna ensuite l'Inde et le Tibet où les persécutions, la prison et la maladie ne le découragèrent pas. Parti de Sabathu le 18 avril 1929 pour un dernier voyage d'évangélisation au Tibet, il ne reviendra pas. Le Sadhou Sundar Singh disparaissait ainsi, à l'âge de trente neuf ans. Il est fêté aujourd'hui dans l'Eglise anglicane.

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