4 janvier

(5 références)

 

  les soixante dix saints disciples du Christ (1er siècle)

icône grecque contemporaine

 

Jacques, frère du Seigneur - Marc l'Evangeliste - Luc l'Evangeliste - Cleopas - Simeon - Barnabas - Josiah (Justus) - Thaddée (Jude) - Ananias - Stéphane (Etienne), diacre et protomartyr - Philippe - Prochore - Nicanor - Timon - Parmenas - Timothée - Titus - Philemon - Onesime - Epaphras- Archippe - Silas - Silvain - Crescens - Crispus - Epenetus - Andronicus - Stachys - Amplias - Urban - Narcissus - Apelles - Aristobulus - Rodion (Herodion) - Agabus - Rufus - Asyncritus - Phlegon - Hermes - Patrobus - Hermas - Linus - Gaius - Philologus - Lucius - Jason - Sosipater - Olympas - Tertius - Erastus - Quartus - Euodius - Onesiphorus - Clement - Sosthene - Apollos - Tychique - Epaphrodite - Carpus - Quadratus - Marc - Zenon - Aristarche - Pudens - Trophime - Marc - Artemis - Aquila - Fortunatus - Achaecus

  Ste Pharaïlde (+710)

Sœur de Ste Gudule et nièce de Ste Gertrude de Nivelles, Pharaïlde voit le jour dans la région de Gand (Belgique). Malgré son désir de se consacrer à Dieu, ses parents l’obligent à épouser un jeune seigneur prénommé Guy. Elle devient rapidement veuve et profite de sa liberté pour se consacrer entièrement à la prière et à la charité. Plusieurs miracles lui sont attribués, dont celui, fort probablement légendaire, d’une oie à qui elle aurait rendu la vie alors qu’elle avait déjà été tuée et plumée. Ses reliques ont reposé temporairement dan l’abbaye Saint-Bavon de Gand, avant d’être plusieurs fois transférées en divers lieux pour échapper aux dévastations causées par les guerres.

  Bse Angèle de Foligno (+1309)

icône contemporaine

Fille d’une riche famille de Foligno, en Ombrie, mariée alors qu’elle est encore jeune, elle met au monde plusieurs enfants et mène une vie confortable au milieu des mondanités et du luxe. Vers le milieu de sa vie, après que St François lui soit apparu, elle est saisie de remords et éprouve le besoin de changer de vie. Après avoir confessé ses fautes au chapelain franciscain de la cathédrale Saint-Félicien, elle distribue tous ses objets de valeur et commence une nouvelle vie faite de pénitence et d’austérités. Dans le même temps, elle a la douleur de perdre la plupart des membres de sa famille proche (sa mère, son mari et ses enfants). Désormais libre, elle vend tout ce qui lui reste et se retire comme recluse en compagnie d’une autre femme prénommée Marie. Elle commence également à être témoin de nombreux phénomèmes mystiques spectaculaires et sa santé se détériore graduellement jusqu’à un point qui fait craindre pour sa vie. Elle parvient tout de même à guérir et vers 1290 elle rejoint le Tiers-Ordre. Au cours des années qui suivent, elle effectue plusieurs pèlerinages à Assise, au cours desquels se produisent de fréquentes extases aussi spectaculaires qu’inquiétantes pour son entourage. La renommée d’Angèle commence à se répandre et plusieurs disciples viennent se placer sous sa direction.

  Albert Camus (1913-1960)

« Chaque fois que l'on (que je) cède à ses vanités, chaque fois qu'on pense et vit pour « paraître », on trahit. À chaque fois, c'est toujours le grand malheur de vouloir paraître qui m'a diminué en face du vrai. Il n'est pas nécessaire de se livrer aux autres, mais seulement à ceux qu'on aime. Car alors ce n'est plus se livrer pour paraître mais seulement pour donner. Il y a beaucoup plus de force dans un homme qui ne paraît que lorsqu'il le faut. Aller jusqu'au bout, c'est savoir garder son secret. J'ai souffert d'être seul, mais pour avoir gardé mon secret, j'ai vaincu la souffrance d'être seul. Et aujourd'hui, je ne connais pas de plus grande gloire que de vivre seul et ignoré. Écrire, ma joie profonde ! Consentir au monde et au jouir - mais seulement dans le dénuement. Je ne serais pas digne d'aimer la nudité des plages si je ne savais demeurer nu devant moi-même. Pour la première fois, le sens du mot bonheur ne me paraît pas équivoque. Il est un peu le contraire de ce qu'on entend par l'ordinaire "Je suis heureux ". »

Albert Camus n'a pas connu son père et a passé son enfance avec sa mère en Algérie. Sa santé (tuberculose) ne lui permet pas d'accéder à une carrière universitaire. Après une licence de philosophie, il devient journaliste engagé (parti communiste et Alger-Républicain), puis fut résistant. D'une courte adhésion au parti communiste (1935-1936), Albert Camus retire une méfiance de l'endoctrinement et la certitude que la stratégie politique ne doit jamais prendre le pas sur la morale. En 1943, il rencontre Jean-Paul Sartre et travaille avec lui au journal "Combat". Leur complicité intellectuelle durera jusqu'à la publication de "L'homme révolté", en 1951, Albert Camus refusant la conception marxiste de la révolution qui légitime l'utilisation de la violence et dénonçant les perversions de 1789 et 1917. Albert Camus élabore une philosophie existentialiste de l'absurde résultant du constat de l'absence de sens à la vie. La prise de conscience de cette absurdité doit être considérée comme une victoire de la lucidité sur le nihilisme qui permet de mieux assumer l'existence en vivant dans le réel pour conquérir sa liberté. L'homme peut ainsi dépasser cette absurdité par la révolte contre sa condition et contre l'injustice. Albert Camus met à profit son talent d'écrivain pour diffuser sa philosophie en adaptant la forme au sujet. Le roman symbolique et l'œuvre théâtrale sont utilisés comme moyens d'expression pour les idées et les doutes. "La Peste" (1947) est récit symbolique du nazisme qui envahit une ville. Albert Camus se tourne vers un humanisme sceptique et lucide pour lequel il convient avant tout d'être juste. Il est prix Nobel de littérature en 1957 et meurt dans un accident de voiture.

  St Nicéphore le Lépreux (1890-1964)

icône contemporaine

Nicolas est né dans un village montagneux de Khania, à Sikari. Orphelin à treize ans, il apprend le métier de coiffeur et apparaissent alors les premiers symptomes de la lèpre. A seize ans, les signes de sa maladie commençant à devenir visibles, il part en Egypte pour éviter le confinement. Il travaille quelques temps à Alexandrie, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus cacher ses marques et grâce à l’intervention d’un clerc, part à Chios où il y avait à l’époque une église pour les lépreux. Le prêtre qui la desservait était le père Anthimos Vagianos, qui sera canonisé. Il a vingt-quatre ans. Dans l’hôpital pour lépreux de Chios, qui était un complexe avec de nombreuses propriétés, il y avait une chapelle consacrée à Saint-Lazare, où était vénérée l’icône miraculeuse de la Panagia Ypakoe. Là, il se fit moine et en deux ans, St Anthimos le considéra prêt à être tonsuré sous le nom de Nikephoros, sa maladie progressant toujours. Le père Nikephoros vivait dans une obéissance sans réserve à son père spirituel, pratiquant un jeûne austère, et travaillant dans les jardins. tout en étant aussi chef de choeur de la chapelle. Il priait la nuit pendant des heures en faisant d’innombrables métanies, et ne s’est jamais querellé, ni blessé le cœur de personne. A cause de sa maladie il a lentement perdu la vue, et il chantait alors les tropaires et les épîtres de mémoire. La léproserie de Chios ayant été fermée en 1957 et les patients restants, dont le père Nikephoros, furent envoyés au foyer de Sainte-Barbara à Athènes. Il avait alors soixante ans, ses membres et ses yeux complètement altérés et déformés par la maladie. Là, vivait aussi le père Eumenios, souffrant de la même maladie, mais guérri grâce à des médicaments appropriés. Il avait cependant décidé de rester dans la maison des lépreux pour le reste de sa vie, auprès de ses compagnons de souffrance, prenant soin d’eux avec beaucoup d’amour. Il se soumit ainsi au père Nikephoros, à qui le Seigneur avait accordé de nombreuses grâces. Il consolait et guérissait en particulier beaucoup de ceux qui venait à lui, et ce jusqu'à la fin de sa vie douloureuse.

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