12 janvier

(6 références)

 

Ste Tatiana (IIIème siècle)

icône contemporaine

Ste Tatiana était fille d'un riche et illustre consul romain devenu diacre de l'Eglise, sous le règne de l'empereur Alexandre Sévère (222-235). Dénoncée comme Chrétienne, elle comparut devant le souverain, confessa bravement le Nom du Christ, et lorsqu'on la conduisit dans le temple elle renversa à terre les vaines idoles par le seul pouvoir de sa prière. Les sodats se précipitèrent sur elle avec fureur, la frappèrent au visage, lui déchirèrent les joues avec des crochets de fer ; puis, après l'avoir suspendue à une potence, ils lui labourèrent le corps avec des ongles et des peignes de fer, l'outragèrent en lui tondant la chevelure et la jetèrent dans une fournaise ardente. Comme elle restait indemne, ils la livrèrent aux fauves qui n'osèrent pas l'approcher. Finalement, on lui offrit le trophée de la victoire en lui tranchant la tête.

Ste Césarie (v. 465-v. 525)

icône contemporaine

 

Césarie est née à la périphérie de Chalon-sur-Saone vers 465. Après s'être formée à la vie religieuse, son frère St Césaire la met à la tête du monastère féminin qu'il fonde en Arles, ville dont il fut nommé évêque depuis 502. Détruit en 508 par la guerre, le monastère est reconstruit et inauguré en 512. de nombreuses femmes y furent attirées à la vie religieuse sous sa conduite et celle de son frère, qui en écrivit la règle. Ste Césarie eu nombreuses disciples et gouverna la communauté pendant dix ans, mourant peu de temps après l'inauguration de la basilique Sainte-Marie (524). Certains dossiers disent qu'elle est décédée le 12 janvier 525. Sa sainteté était unanimement reconnue.

 

St Benoît Biscop (VIIème siècle)

fresque romane

 

Moine de Lérins, il regagna son pays, l'Angleterre, où il fonda à son tour plusieurs abbayes célèbres. Il fit de nombreux pèlerinages à Rome, d'où il ramenait chaque fois des architectes, des verriers, des musiciens et de nombreux livres qu'il faisait copier, dans un atelier de copistes de l'un ou l'autre de ses monastères. Il voulut que ses moines fussent aussi des hommes de bon goût et des savants. Le grand savant encyclopédiste de son époque, qui était aussi son disciple, Bède le Vénérable, en est un des meilleurs exemples.

St Aelred de Rievaulx (+1167)

 

Originaire du Northumberland, dans le nord de l’Angleterre, Aelred est élevé à la cour d’Écosse, où il noue une solide amitié avec Henry, le fils du roi David. Il poursuit des études à Durham puis revient à la cour en qualité de secrétaire du roi. À l’âge de vingt quatre ans, il décide cependant de quitter sa fonction pour devenir moine à l’abbaye cistercienne de Rievaulx, qui vient d’être fondée dans le Yorkshire. Élu abbé du monastère cistercien de Revesby (Lincolnshire) en 1143, il revient cependant à Rievaulx quatre ans plus tard pour succéder à l’abbé Maurice qui vient de décéder. Sous sa direction, le monastère connaît une grande renommée et attire de nombreuses vocations. Aelred est l’auteur de plusieurs ouvrages mystiques (Traité de l’amitié spirituelle, Miroir de la Charité). Surnommé le « St Bernard du Nord », Aelred décède à l’âge de cinquante sept ans après plusieurs années d’intenses souffrances physiques dues à une maladie des intestins.

Ste Marguerite Bourgeoys (1620-1700)

icône contemporaine

Née à Troyes, Marguerite est la sixième d'une famille de douze enfants. Elle a dix neuf ans à la mort de sa mère, un an plus tard elle est touchée par la grâce lors d'une procession en l'honneur de Notre Dame du Rosaire et s'inscrit à la Congrégation externe de Troyes. En 1642 elle apprend la fondation de Ville-Marie (Montréal) au Canada et ressent le désir d'une vie missionnaire, quelques années plus tard la Vierge elle-même lui apparaît et lui dit "Va, je ne t'abandonnerai pas". Elle part pour Montréal en 1653 et devient dès lors l'âme de la colonie, elle commence par construire une chapelle dédiée à Notre-Dame du Bon Secours puis ouvre la première école. Par la suite elle fondera une Congrégation externe pour parfaire l'éducation religieuse des femmes et jeunes filles. Sans s’arrêter à la couleur de la peau ni aux origines raciales et sociales des petits Indiens, elle leur vouait le même amour qu’aux enfants des colons. Plus tard, Marguerite comptera des filles d’Iroquois parmi ses religieuses. Peu à peu naît un système scolaire et d'action sociale qui s'étend à tout le pays, ses oeuvres lui vaudront le titre de co-fondatrice de l'Eglise du Canada. Après être allée chercher du renfort en France, la Congrégation Notre Dame reçoit l'approbation de ses Constitutions religieuses en 1698. La fondation achevée, sœur Marguerite meurt le 12 janvier 1700 laissant quarante religieuses pour poursuivre son oeuvre. Actuellement la congrégation Notre Dame compte plus de deux mille six cent sœurs.

Biagio Conte (1963-2023)

Sa vie commence dans une famille bourgeoise palermitaine, dans le bien-être et les mondanités. À l'âge de seize ans, il abandonne l'école et commence très tôt à travailler dans l'entreprise de construction de sa famille, mais en raison d'une profonde crise spirituelle, il décide de partir en 1983 et va vivre à Florence. En mai 1990, il choisit de vivre en ermite, se retirant dans les montagnes de l'arrière-pays sicilien, et faisant ensuite un voyage entièrement à pied jusqu'à la ville d' Assise. Il retourne alors à Palerme pour saluer sa famille, avec l'intention de se rendre en Afrique en tant que missionnaire, mais l'état de pauvreté dans lequel il trouve sa ville lui a fait changer d'avis : il décide d'y rester pour y vivre en missionnaire laïc au service des plus pauvres. Sa mission naît dans les rues de Palerme et dans la gare centrale où entre les wagons et les halls d'attente des personnes bivouaquent pour dormir la nuit, et passent des journées entières dans une indifférence absolue. Il se bat pour eux sans se ménager. Il a ainsi jeûné publiquement pour que s’ouvre une structure d’accueil dans une rue près de la gare. Puis il y en a eu une autre et puis encore une autre… La mission "Espérance et charité" constitue désormais un « réseau » de neuf communautés : huit pour les hommes, une pour les femmes et les mères avec enfants. Près de six cent personnes trouvent ici quotidiennement un repas chaud, une robe, un pull-over, mais aussi l'impulsion et le soutien nécessaires pour trouver et exercer un emploi. " Combien d’années faudra-t-ll encore supporter de voir cette société où l'on meurt dans l'indifférence, dans le froid, dans l'absence de chez-soi ? " interrogeait sans se lasser ce laïc au tempérament de feu. Dieu est dans celui qui souffre, c'est pourquoi on ne le voit pas ! » Au fil du temps, frère Biagio a construit un modèle unique de solidarité. Les donateurs et les bénévoles ne manquaient pas, mais ces derniers temps, les affres de la crise économique se sont fait sentir, à tel point qu'il dut lancer des appels à l’aide pour pouvoir payer les factures. Il mena cet ultime combat alors que le cancer s'était emparé de lui et l'épuisait inexorablement. L’ancien maire de Palerme Leo luca Orlando a reconnu que les institutions de la ville devaient beaucoup au frère Biagio. Le pape François vint lui-même le 15 septembre 2018 partager un repas avec lui et cent soixante autres personnes pauvres, bénévoles et handicapées. Quand il n’était pas avec les pauvres, ses « frères », Biagio Conté vivait en ermite. « En chacun de nous, disait-il, il y a un ermite, mais pour le découvrir, nous devons débrancher la prise de notre suractivité. Si je n'avais pas débranché la prise, je n'aurais pas découvert tout ce monde… »
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