19 décembre

(4 références)

 

Ste Samthann (ou Samantha) (+ 739)

icône contemporaine

Moniale puis prieure de l'abbaye de Clonbroney en Irlande, on raconte d'elle combien grandes furent sa miséricorde et sa bonté. La tradition rapporte beaucoup de miracles qu'elle fit durant sa vie. Un jour qu'elle était sur un bateau qui rapportait de la laine d'Ecosse, le vent tomba et le bateau s'immobilisa. Il n'y avait rien à manger. "Eh, la vieille, dit le patron du bateau en s'adressant à la moniale, vas-tu nous laisser mourir de faim ?" Elle pria et le vent revint. Arrivée à terre Ste Samthann dit aux matelots :"Ce n'est pas un crime que de m'appeler la Vieille. Mais cela ne suffit pas, il faut aussi prier. Vous étiez perdus si je ne l'avais pas fait." A partir de ce jour, le patron récita quotidiennement ses prières.

Au fur et à mesure que la réputation de sainteté et de vertu de Samthann grandissait, les gens de partout cherchaient ses conseils. Elle avait la capacité de guérir les maladies grâce à sa prière. L'abbesse Samthann n'accepta jamais aucun cadeau, ni terres ni domaines, préférant vivre dans la pauvreté et la simplicité et enseigna à ses religieuses à vivre ainsi.

St Manirius (+ 824)

Il évangélisa les habitants des Highlands dans le nord de l'Écosse près de la rivière Dee et y aurait fondé l'église de Crathie.

Il est vénéré pour sa douceur et sa bonté.

 

Sts martyrs du Tonkin (+ 1839)

(peinture XIXème siècle)

C'étaient de pauvres laboureurs ou artisans de la campagne viétnamienne, baptisés par des missionnaires dominicains venus dans leur village. Certains étaient entrés dans le tiers ordre, d'autres étaient catéchistes.

On les arrêta lors de la persécution de l'empereur Minh Mang. Sommés de piétinner la croix et des images du Christ, ils refusent. Après une année en prison, où ils opèrent de nombreuses conversions, ils sont finalement étranglés.

Ils s'appelaient Augustin Moï, Etienne Vinh, Thomas Dé, Dominique Uy et François-Xavier Mau.

 

  St Grégoire Peradze (1899-1944) (CJ : 6 décembre)

icône contemporaine

Grégoire Peradze, prêtre de l'Église de Géorgie, professeur et oecuméniste de premier plan, meurt en 1944, dans le camp de la mort d'Auschwitz. Grégoire est né en 1899 à Sakascethi, près de Gori, à l'est de la Géorgie. Après ses études au séminaire de Tbilissi, le jeune homme fut ordonné prêtre ; il s'inscrivit, dans sa patrie, à la faculté de philosophie, mais il partit ensuite pour Bonn où il obtint sa licence en 1925. Comme la Géorgie avait été annexée par le régime soviétique, St Grégoire fut contraint de rester à l'étranger. Il poursuivit ses recherches en Angleterre, en Allemagne, en France et en Pologne, ce qui lui permit d'entrer en contact avec le mouvement oecuménique naissant, dont il fut un représentant compétent et convaincu. En Europe, il enseigna l'histoire et la littérature de Géorgie, puis il obtint, en Pologne, la chaire de patrologie à l'université de Varsovie. II se distingua surtout par sa contribution à l'étude des Pères de l'Église de Géorgie. Quand la Seconde Guerre mondiale éclata et que les troupes nazies occupèrent la Pologne, St Grégoire, qui entre-temps était devenu archimandrite, fut arrêté et déporté à Auschwitz. Ce fut son ultime voyage qu'il acheva de son plein gré, en entrant dans la chambre à gaz à la place d'un juif, père d'une famille nombreuse, qui eut ainsi, grâce à son sacrifice, la vie sauve.

 

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