5 avril

(4 références)

 

  St Macaire le Grand (300-390)

icône copte contemporaine

L’Église copte célèbre aujourd’hui la mémoire de St Macaire le Grand, initiateur de la vie monastique dans le désert de Scété. Avec Antoine, Macaire est sans aucun doute le père du monachisme le plus vénéré en Orient. Né vers l’an 300 dans une famille de conditions modestes, il exerçait la profession de chamélier dans la « vallée de salpêtre », l’actuelle Wadi al-Natrun. Accusé injustement d’avoir déshonoré une jeune fille, il consentit de la garder, tant que son innocence ne fut pas révélée. Alors Macaire s’enfuit dans le désert de Scété, poussant progressivement vers des lieux de solitude toujours plus grande. Rejoint par ses premiers frères, il parvint à harmoniser la vie communautaire et la vie érémitique, en créant un établissement monastique qui atteignit des proportions étonnantes et qui, aujourd’hui encore, connaît une belle expansion. Macaire fut homme à conjuguer dans sa propre vie une austérité extrême et une grande douceur, rigoureux avec lui-même et plein de miséricorde pour les hommes, jusqu’à se faire transparence de la miséricorde même de Dieu ; c’est auprès de lui qu’Evagre et les moines de Gaza ont puisé leur inspiration pour développer leur enseignement sur le caractère inadmissible de la colère et sur l’importance de la douceur pour tout chrétien, et en particulier pour ceux qui sont appelés à la vie monastique.

  St Nikon des Grottes de Kiev (XIème siècle)

icône russe contemporaine

St Nikon fut le premier disciple et compagnon de St Antoine, le fondateur du monastère des Grottes de Kiev, où il se rendit en tant que prêtre. Pour avoir tonsuré les favoris du grand prince Izyaslav, les Sts Barlaam et Éphraïm, St Nikon s’attira la colère du prince, mais il refusa de forcer les nouveaux moines à quitter le monastère. Lorsque le nombre de frères eut augmenté, St Nikon désira se retirer et vivre dans la solitude. Il se rendit dans la péninsule de Tmutarakan (sur les rives orientales du détroit de Kertchensk) et s’installa dans un endroit inhabité. Lorsque la nouvelle de sa vie sainte et de ses dons spirituels se répandit dans toute la région, beaucoup se rassemblèrent autour de lui, désireux de suivre son exemple. C’est ainsi qu’un monastère et une église furent fondés au nom de la Très Sainte Mère de Dieu. Retourné aux Grottes, il fut choisi comme higoumène. Il a beaucoup travaillé pour orner son monastère de livres spirituels et d’icônes. Il mourut à un grand âge et fut enterré dans les Grottes Proches de St Antoine.

  Ste Marie-Crescence (1682-1744)

portrait

Maria Crescentia naît dans la ville libre impériale de Kaufbeuren en Souabe. Dans cette ville les deux tiers des habitants sont protestants. Elle est la septième des huit enfants d'un modeste tisseur de laine, et se distingue par son intelligence et sa belle voix. Sa plus grande aspiration est d'entrer chez les franciscaines de Mayerhoff. Sa demande est plusieurs fois repoussée parce qu'elle ne peut fournir une dot suffisante. Pour finir, le maire de l'endroit, un luthérien bienfaiteur de la Maison, plaide en sa faveur et la jeune fille est admise sans dot à vingt et un ans. D'abord tourière, elle fait profession en 1704. Les souffrances ne lui seront pas épargnées dans sa vie religieuse : elle subit beaucoup de maltraitance de la part de ses soeurs pendant de nombreuses années. Cette participation à la Passion fera mûrir en elle la vertu de la patience. Finalement acceptée et reconnue, elle devient maîtresse des novices. A ses sœurs elle recommande la lecture de l'Évangile et, comme Maître de vie religieuse, elle leur propose Jésus crucifié dont elle a fait le centre principal de sa propre vie. Beaucoup de gens viennent la voir ou lui écrivent. Elle les conseille avec sagesse et prudence. Elle rappelle à tous qu'il y a quelqu'un dont nous avons besoin : le Saint Esprit ! Elle est favorisée de visions qu'elle ne révèle que par obéissance. En 1741, elle est élue Supérieure. Dans cette fonction qu'elle occupe trois années jusqu'à sa mort, elle guide le monastère de façon admirable, tant au point de vue spirituel que matériel. Généreuse envers les pauvres, elle est maternelle envers ses sœurs. Les personnes se pressent devant la porte du couvent : des hommes et des femmes simples, mais également des princes et des impératrices, des prêtres et des religieux, des abbés et des évêques. A sa mort, un dimanche de Pâques, les fidèles accourent au monastère qui devient ainsi un centre de pèlerinage célèbre en Europe.

  St Panayotis (+1820)

icône contemporaine

Ce jeune chrétien était serviteur d'Osman Efendis, le chancelier de Souley-Iman Pacha. Au cours d'une de ses missions, il pénétra même dans la mosquée d'Omar, à Jérusalem, ce qui était interdit sous peine de mort à tout non-musulman. Un an plus tard, un de ses collègues musulmans, profitant de l'absence du maître, le fit entrer une fois encore dans la mosquée d'Omar, connaissant le premier épisode. Il le dénonca à ce moment-là et Panayotis fut arrêté. Refusant l'apostasie, il fut entraîné jusqu'à la porte de David. Mis publiquement à nu, pour que la foule s'amuse du spectacle de ses tortures, les soldats lui brisèrent un bras, puis l'autre, puis les doigts, espérant chaque fois vaincre sa résolution. Mais chaque fois St Panayotis criait : " Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! " Puis il eut la tête tranchée. Il avait vingt-cinq ans.

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