portrait
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Maria Crescentia naît
dans la ville libre impériale de Kaufbeuren en Souabe.
Dans cette ville les deux tiers des habitants sont protestants.
Elle est la septième des huit enfants d'un modeste tisseur
de laine, et se distingue par son intelligence et sa belle voix.
Sa plus grande aspiration est d'entrer chez les franciscaines
de Mayerhoff. Sa demande est plusieurs fois repoussée
parce qu'elle ne peut fournir une dot suffisante. Pour finir,
le maire de l'endroit, un luthérien bienfaiteur de la
Maison, plaide en sa faveur et la jeune fille est admise sans
dot à vingt et un ans. D'abord tourière, elle fait
profession en 1704. Les souffrances ne lui seront pas épargnées
dans sa vie religieuse : elle subit beaucoup de maltraitance
de la part de ses soeurs pendant de nombreuses années.
Cette participation à la Passion fera mûrir en elle
la vertu de la patience. Finalement acceptée et reconnue,
elle devient maîtresse des novices. A ses surs elle
recommande la lecture de l'Évangile et, comme Maître
de vie religieuse, elle leur propose Jésus crucifié
dont elle a fait le centre principal de sa propre vie. Beaucoup
de gens viennent la voir ou lui écrivent. Elle les conseille
avec sagesse et prudence. Elle rappelle à tous qu'il y
a quelqu'un dont nous avons besoin : le Saint Esprit ! Elle est
favorisée de visions qu'elle ne révèle que
par obéissance. En 1741, elle est élue Supérieure.
Dans cette fonction qu'elle occupe trois années jusqu'à
sa mort, elle guide le monastère de façon admirable,
tant au point de vue spirituel que matériel. Généreuse
envers les pauvres, elle est maternelle envers ses surs.
Les personnes se pressent devant la porte du couvent : des hommes
et des femmes simples, mais également des princes et des
impératrices, des prêtres et des religieux, des
abbés et des évêques. A sa mort, un dimanche
de Pâques, les fidèles accourent au monastère
qui devient ainsi un centre de pèlerinage célèbre
en Europe. |
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