24 avril

(4 références)

 

  St Sabbas Stratilate (+272)

fresque serbe

C'était un officier d'origine gothique, qui fut livré au martyre à Rome sous l'empereur Aurélien avec soixante dix compagnons, à cause de sa profession de foi au Christ. Il périt noyé.

 

St Wilfrid d'York (634-709)

icône contemporaine

Depuis les invasions anglo-saxonnes, l'Eglise était divisée comme le pays. D'un côté les Bretons ou celtes de vieille chrétienté qui refusaient l'envahisseur. De l'autre les Angles et les Saxons. L'Eglise celte refusait l'archevêque anglais de Cantorbery et vivait pratiquement autonome. L'Eglise anglo-saxonne fondée par St Augustin, cent ans auparavant, était soumise au siège romain. Ce fut grâce à St Wilfrid et à quelques autres que ces chrétientés fusionnèrent au VIIème siècle et que l'unité religieuse régna dans le pays. Mais la vie de Wilfrid fut très mouvementée. Moine de Lindisfarn, le jeune garçon poursuivit ses études à Cantorbery. Un saint moine, Benoît Biscop, le prit alors comme accompagnateur pour aller à Rome. Et ce voyage fut pour St Wilfrid, le début de toute une série. Lorsque les voyageurs passèrent par Lyon, l'évêque de ce diocèse, Delphin le retint auprès de lui une année entière. A Rome, il se familiarisa avec la pratique de la liturgie et, en rentrant en Angleterre, il se fit l'apôtre de la liturgie romaine. Il fonda le monastère de Ripon en Angleterre. Devenu évêque d'York, il avait fait entrer au couvent la femme du roi Egfrid qui ne le lui pardonna pas et l'empêcha de rester dans son diocèse. St Wilfrid connut ainsi l'emprisonnement puis, par deux fois, l'exil dont il profita pour évangéliser le Sussex, la Hollande et même l'Austrasie où il faillit devenir évêque de Strasbourg. Il put enfin retourner dans son pays et y passer à peu près tranquillement les quatre dernières années de sa vie. Un historien anglais écrit de lui : "Il a fait tant de bien qu'on lui pardonne aisément ses imperfections et ses foucades."

  St Fidèle de Sigmaringen (1578-1622)

Marc Roy est né à Sigmaringen en Souabe (Allemagne). Il étudia d'abord la philosophie et le droit et commença à Colmar une brillante carrière d'avocat. Il l'abandonne à trente quatre ans pour entrer chez les Capucins de Fribourg-en-Brisgau, se dépouillant de tous ses biens et prenant le nom de Fidèle. En ce temps-là, la réforme protestante s'étendait dans les pays germaniques. Fidèle se lança dans la controverse, par le ministère de la prédication. Sa parole et son exemple gagnèrent de nombreuses conversions. Même les protestants convaincus étaient séduits par ses paroles et l'appelaient "l'ange de la paix". Pendant dix ans, il parcourut ainsi l'Allemagne du Sud, l'Autriche et la Suisse. Il fut finalement victime de son zèle apostolique. Au cours d'une mission dans le canton des Grisons en Suisse, il fut mis à mort par un petit groupe de protestants fanatiques.

  Nicolas Greschny (1912-1985)

autoportrait

Nicolaï Greshny naît en Estonie en 1912 d'un père, diacre, qui bien qu'appartenant à l'église catholique, conserve les coutumes de l'orthodoxie russe, et d'une mère, allemande balte, qui elle-même avait un père allemand et une mère française, descendante des huguenots.
Sa famille fuit en Silésie dès la Révolution Russe de 1917. Il étudie les Beaux-Arts à Berlin, mais après l'arrivée au pouvoir d'Hitler, il s'exile dans plusieurs pays européens avant de terminer ses études de théologie à Bruxelles. L'invasion allemande l'oblige à se réfugier en France à Toulouse puis à Albi. Il s'installera avec sa famille à la Maurinié, à
quelques mètres de la commune de Marsal. Il décorera des églises de la France entière et particulièrement du Tarn comme à Alban, à Vabre ou Pratlong. Nicolas Grescny fut l'héritier d'une lignée ininterrompue de fresquistes, peintres d'icônes, depuis le XVe siècle.

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