21 avril

(3 références)

 

 

St Anselme (1033-1109)

icône contemporaine

Originaire du Val d'Aoste, il veut se faire moine alors qu'il a quinze ans, mais se laisse tenter par la vie mondaine. A la mort de sa mère, il quitte son père dont le caractère était invivable et gagne la France "à la recherche du plaisir", ce qui ne l'empêche pas de poursuivre en même temps ses études. Et c'est ainsi qu'à vingt sept ans, sa vocation de jeunesse se réveillera à l'abbaye du Bec en Normandie où il était venu simplement pour étudier. A peine moine profès, le voilà choisi comme prieur, sa douceur gagnant vite les coeurs. Il est élu abbé et mènera de front cette charge et une intense réflexion théologique. A cette époque, des relations étroites existaient entre l'abbaye du Bec et les monastères anglais proches de Cantorbery. En 1093, lors d'une visite de ces monastères, St Anselme se retrouve élu évêque de Cantorbery. Son attachement à l'indépendance de l'Eglise contre les prétentions des rois d'Angleterre lui vaudra plusieurs exils. Il aspire à retrouver la paix du cloître, mais le pape ne l'autorise pas à quitter sa charge. C'est donc au milieu des tracas occasionnés par sa réforme de l'Eglise d'Angleterre qu'il mène à bien l'oeuvre théologique qui lui vaudra le titre de "Docteur magnifique".

St Conrad de Parzham (+1894)

Jusqu'à l'âge de trente ans, il travailla avec ses parents dans leur ferme de Porzham en Basse-Bavière. Puis il alla se présenter au couvent des Capucins qui desservaient le célèbre sanctuaire marial de Notre-Dame d'Altötting. Ils le reçurent comme frère convers ou laïc vivant au monastère. Ils firent de lui le portier du couvent pendant quarante quatre ans, accueillant avec sourire et patience fournisseurs, visiteurs et pèlerins. Beaucoup de religieux et de religieuses reconnurent qu'ils devaient leur vocation grâce à quelques-unes des paroles tombées de ses lèvres quand ils venaient en pèlerins ou en commerçants. Un bénédictin curieux a calculé qu'en raison de quarante coups de sonnettes par jour, St Conrad dut accomplir près de cinq cent mille actes de vertu dans sa vie d'accueil.

Henri de Maupeou (1902-1932)

A cinq ans déjà, il veut devenir prêtre. Il sera missionnaire. Généreux, dévoué, il s'épanouit en se donnant. Le 28 octobre 1927 il est ordonné prêtre, et s'embarque un an plus tard pour le Cameroun. Le voilà nommé professeur de dogme au séminaire. Sa simplicité attire spontanément la confiance des jeunes. Libéré de l’enseignement, on lui confie un district de dix mille catholiques et cinq mille catéchumènes Il a vingt huit ans. Il parcourt des centaines de kilomètres à cheval, en moto, à vélo, à pied. Le lundi 7 mars 1932, il reçoit la plainte d'une catholique, mariée à un certain Gabriel Edanga, catholique vivant mal. Celui-ci a acheté une jeune fille pour son frère, mais il la garde pour lui, la battant souvent. Celle-ci demande à être accueillie par le père Henri et baptisée. Le jeudi 10 au soir, il entend des cris : Gabriel armé veut tuer toutes les femmes. Henri se précipite. L'homme a déjà agressé la fille de deux coups de couteaux. Henri l'interpelle, l'homme fonce sur lui et lui lance une sagaie en pleine poitrine. Le coup est d'une telle violence qu'il est traversé de part en part. il tombe à la renverse. Le meurtrier, soudain calmé, tombe à genoux devant lui et lui demande pardon, ce qu'il fait en le bénissant. Il mourra le 21 avril de sa blessure.

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