icône contemporaine   | 
        
        Il est contemporain
        de St Vincent de Paul et sa vocation s'explique en grande partie
        par la situation religieuse de la France à son époque.
        Le peuple, écrit-il, «avait remplacé la foi
        par la sorcellerie et la superstition» ; les puissants
        «donnaient l'exemple de tous les vices» ; les prêtres
        étaient «ignorants et souvent corrompus, abandonnant
        leur troupeau dès qu'apparaissaient la peste ou une épidémie».
        Pour y remédier, s'appuyant sur ses dons évidents
        pour la prédication, il organise des «missions paroissiales»,
        en Bretagne, en Normandie, en Bourgogne et jusqu'à la
        cour du roi Louis XIV, pour une annonce systématique de
        l'Evangile, près de cent quinze missions entre 1632 et
        1675. Pour mieux se consacrer à cet apostolat, il quitte
        l'Oratoire en 1643 et fonde, à Caen, "la Congrégation
        de Jésus et de Marie" (les Pères eudistes),
        qui se voue aux missions ainsi qu'à la fondation des séminaires
        pour la formation d'un meilleur clergé. En 1642, il crée
        également "l'Institut Notre-Dame de Charité",
        dont les religieuses se consacreront, entre autres ministères,
        à la réhabilitation des femmes prostituées.
        Son action s'appuie sur la compassion du cur de Marie et
        la miséricorde du coeur de Jésus. Ayant renoncé
        à la charge de premier supérieur général
        de sa congrégation, il s'éteint à Caen en
        1680, à l'âge de soixante-dix neuf ans. | 
       
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